Il ne faut jamais enterrer Rafael Nadal. Après une absence de cinq mois en fin de saison dernière à cause de sa blessure au pied, il se qualifie à 35 ans pour la 29e finale de sa carrière en Grand Chelem, sa 6e à l’Open d’Australie.
Dans des conditions indoor à cause de la pluie à Melbourne, le Majorquin a sorti le match idéal ce samedi face à un Matteo Berrettini en manque de solution.
Le début de la rencontre montrait à quel point les deux jours de repos après la victoire harassante contre Denis Shapovalov avaient fait du bien à Rafael Nadal. Il bougeait excellemment, frappait fort, faisait très peu de fautes (7 seulement sur les deux premiers sets). Et surtout, il avait une stratégie claire : pilonner le revers de Matteo Berrettini. L’Italien confirmait ses lacunes de ce côté en multipliant les fautes. Il était dépassé, débordé.
Rafael Nadal déroulait, continuait d’enfoncer l’Italien dans la diagonale avec son coup droit, variait de temps en temps avec des revers croisés courts très efficaces. Tout était parfait.
La partie commençait finalement à s’équilibrer un peu dans la troisième manche. Berrettini ne se laissait pas décrocher en s’offrant des jeux de service largement plus tranquilles (23 points d’affilée sur ses mises en jeu entre la fin du 2e et le début du 3e set !). Il prenait forcément confiance et profitait d’un petit relâchement de Nadal pour arracher un 4e set au meilleur des moments.
L’Espagnol s’économisait ensuite, et accélérait lui aussi dans un moment idoine. Il était au‐dessus de son adversaire et méritait largement sa victoire : 6–3, 6–2, 3–6, 6–3, en 2h58.
Rafael Nadal n’est plus qu’à un match d’un 21e Grand Chelem, qui le placerait devant Novak Djokovic et Roger Federer. Il affrontera en finale dimanche Daniil Medvedev ou Stefanos Tsitsipas.
Publié le vendredi 28 janvier 2022 à 07:42