Gaël Monfils quitte Melbourne dès le 3e tour, sèchement battu par Stanislas Wawrinka, tête de série numéro 19, 7/6[4] 6⁄2 6⁄2.
Et si tout s’était joué sur cet amorti vendangé lors du 7e point du tie‐break ? Monfils mène alors 4 points à 2, ce jeu décisif capital lui semble promis. Mais ce point raté laisse le Suisse revenir, passer devant et empocher cette première manche (7/6[4]). C’était un premier set long (1h10), éprouvant, éreintant même : des échanges harassants, très peu de points gratuits, bref une première manche de guerrier. Il était écrit que celui qui la perdrait ne s’en remettrait pas.
« La douleur n’est rien, seul l’esprit compte » nous disait récemment un préparateur physique lyonnais. La douleur se conjugue au mental. Quand on mène, elle s’estompe. Quand on perd, c’est l’inverse. Éprouvé, Gaël cède de plus en plus de terrain. Son jeu s’effrite, ses frappes perdent en puissance. En face Wawrinka ne rate plus grand chose. 40 minutes plus tard, Monfils paye l’addition : 7⁄6 6⁄2 Wawrinka.
La dernière manche sera une triste imitation de la seconde. « J’en peux plus » souffle Gaël Monfils sur un coup droit vendangé. Les fautes laissent place aux balles courtes. Wawrinka breake, double‐breake. Hormis un léger sursaut en fin de set, La Monf n’aura jamais (re)vu le jour.
Au final, c’est donc une défaite en trois sets secs pour Gaël Monfils. S’est‐il trompé tactiquement ? Avait‐il grillé trop de cartouches physiquement ? Wawrinka était‐il tout simplement trop fort ? Quoi qu’il en soit, le Français quitte à nouveau le tournoi dès le troisième tour. Le Suisse lui, défiera Andy Roddick en huitièmes de finale.
Publié le vendredi 21 janvier 2011 à 11:34