AccueilOpen d'AustralieRublev, ressuscité, peut dire merci à la bande du filet

Rublev, ressus­cité, peut dire merci à la bande du filet

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On s’at­ten­dait à un choc entre Rublev et Rune. On a assisté à un match très haché et sans profon­deur et il a fallu attendre le super tie‐break pour que ce duel prenne enfin une dimen­sion drama­tique. Tout l’in­verse du choc la veille entre Tsitsipas et Sinner. Au final, c’est Rublev qui lève les bras de ciel après avoir vu de très près la défaite puis­qu’il sauvé deux balles de match (6−3, 3–6, 6–3, 4–6, 7–6 (9))

Si Patrick Mouratoglou s’est permis de féli­citer Stefanos et Sinner nous expli­quant que leur duel était le symbole du tennis moderne, celui entre Rune, pension­naire de son académie, et Rublev a accouché d’une souris.

Beaucoup de fautes, des balles de breaks en pagaille, et des approxi­ma­tions pour ces cham­pions dont le jeu est fina­le­ment assez stéréo­typé. En effet, il semble bien que ces deux hommes se soucient guère de la créa­ti­vité et des varia­tions. Ils frappent surtout en coup droit en atten­dant que leur adver­saire saoulé ne rende les armes.

On souli­gnera quand même la fébri­lité du Danois qui servait à 5 à 3 pour clore le 4ème set et qui ratait une balle de set, tout comme celle de Rublev qui lui donnait carré­ment la manche quelques minutes plus tard sur une volée liftée digne d’un troi­sième série.

Dans la 5ème manche, rien de nouveau, ni rien de bien exci­tant sauf peut‐être l’at­ti­tude du Danois plus vif et plus rapide alors que son adver­saire avait déjà adopté le body language du money time en Grand Chelem, c’est à dire la tête dans les épaules et le regard noir. Et pour­tant, c’est à ce moment précis (3−5) qu’Andrey repre­nait le service du Danois presque à la surprise géné­rale en enchai­nant 8 points de suite (5−5). A 6 à 5, le Russe sauvait même au passage deux balles de match avec panache.

On allait donc avoir droit à un super tie‐break. On aurait peut être du commencer par là. 

Mené 5 points à 0, 7 à 3, Rublev parve­nait à faire à nouveau son retard pour passer devant (9−7). Sur sa troi­sième balle de match sur un retour en revers, la balle glis­sait sur la bande donnant la victoire au Russe, terrible.…