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Serena Williams écrit l’histoire

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Serena Williams continue d’écrire l’histoire. L’Américaine a remporté ce samedi l’Open d’Australie face à Maria Sharapova en deux manches, 6–3 7–6(5), au terme d’une finale splen­dide. Un succès qui permet à la numéro une mondiale de s’adjuger un dix‐neuvième titre du Grand Chelem, deve­nant ainsi la deuxième joueuse la plus titrée de l’ère Open. Serena est plus que jamais dans la légende.

C’était la finale idéale. Serena Williams, la numéro une mondiale, face à Maria Sharapova, la numéro deux mondiale. Bref, tous les ingré­dients pour avoir du spec­tacle. Un spec­tacle qui est monté cres­cendo au cours de la rencontre, notam­ment au deuxième set, pour accou­cher d’une splen­dide finale fémi­nine. Pour avoir un tel niveau de jeu, il faut deux joueuses à leur top. Ce qui a été le cas. La Russe a fait un bon match, il faut le dire. Malheureusement pour elle, cela n’a pas pu suffire aujourd’hui face à cette Serena là. L’Américaine a été trop forte. Cela s’est vu dès le premier jeu du match. Alors que la Russe débu­tait au service, Serena a mis d’entrée la pres­sion sur son adver­saire. L’Américaine voulait faire mal dès le premier coup de raquette. Un choix payant, puisqu’elle break dès le premier jeu. Un événe­ment aurait pu enrayer la machine : l’interruption par la pluie à 3–2 sur son service (le toit a ensuite été installé, ndlr). Il en fallait bien plus. Elle prend le service une deuxième fois de son adver­saire pour mener 5–2. Un léger relâ­che­ment sur sa mise en jeu permet à Sharapova de revenir à 5–3. Mais la numéro deux mondiale est bien trop incons­tante sur son service, qu’elle perd une troi­sième fois dans la foulée (6−3). Sur ce premier set, la Russe a remporté seule­ment 12 points sur 27 sur son service dont 22% derrière sa deuxième balle. Insuffisant.

Serena soulève un dix‐neuvième Grand Chelem, le sixième à Melbourne

Le deuxième set est beau­coup plus accroché. Le niveau et l’intensité ne cessent de monter entre les deux joueuses. Surtout, cela faisait bien long­temps que l’on n’avait pas vu Maria Sharapova produire un tel tennis face à l’Américaine. Elle s’accroche, sauve trois balles de break, une balle de match à 5–4 et décroche un jeu décisif. Un tie‐break qu’elle débute pour­tant idéa­le­ment en réali­sant le mini‐break grâce à un retour gagnant. Un avan­tage de courte durée puisqu’elle le perd dès le point suivant. Et comme un symbole, Serena conclut la finale avec un dix‐huitième ace (après un premier ace annoncé let). L’Américaine a été mons­trueuse sur ses premières balles avec 84% de points gagnés derrière son premier service et donc dix‐huit aces. Il n’y avait rien à faire face à une telle arme. Maria Sharapova n’a rien à se repro­cher. Elle a tenté, pas fait de complexe face à son adver­saire. Seulement, Serena Williams reste aujourd’hui la plus forte. Elle décroche ainsi un dix‐neuvième titre en Grand Chelem, le sixième à Melbourne, faisant d’elle la deuxième joueuse la plus titrée de l’ère Open, derrière Steffi Graff avec 22 titres. Attention, l’Américaine arrive lancée et compte ne pas s’arrêter en si bon chemin… L’histoire est plus que jamais en marche.