Cinquième des derniers Championnats de France à Toulouse avec Kristina Clément, Alexia Dechaume‐Balleret est désormais devenue une joueuse de padel et une addict de la pala. Elle nous raconte sa découverte du padel et nous livre sa vision concernant son développement.
Crédit photo : Padel Magazine
Alexia, comment passe‐t‐on d’un huitième de finale à Roland‐Garros, d’une 46e place mondiale à la WTA à joueuse de padel ?
J’ai joué pour la première fois au padel avec un ami à Beausoleil (Alpes‐Maritimes). Depuis, je n’ai plus arrêté et je me suis vraiment prise au jeu. J’ai rencontré Kristina Clément qui était « prof » à l’époque à Beausoleil. Elle m’a alors demandé si ça m’amuserait de faire un tournoi. J’ai accepté, mais je lui ai dit que je n’avais pas le niveau [rire]. C’est parti comme ça et depuis, j’adore !
Le coup de foudre a été total…
Complètement ! J’ai eu la chance de commencer avec trois amis qui jouaient bien et qui m’ont appris les bases. J’ai été bien aiguillée. En fait, j’avais déjà découvert le padel il y a de nombreuses années à Saint‐Jean‐de‐Luz (Pyrénées‐Atlantiques). J’avais joué sans avoir eu de réelles consignes et j’interceptais tout. Bref, je jouais au tennis, je ne laissais rien passer [sourire]. Après avoir reçu les bons conseils, j’ai appris et désormais, je me régale ! Si je pouvais, demain je ne ferais que ça ! J’irais en Espagne faire des stages, m’entraîner… Mais je suis un peu trop vieille donc je ne peux pas [rire].
Qu’est-ce qui t’a plu dans le padel ?
Ce sport entretient une relation très forte avec le double en tennis et j’y étais très performante. J’ai dû être 20e en double [22e, ndlr]. Je sentais vraiment le jeu. Le fait d’être à quatre nous détache du côté physique, on peut bien jouer et se porter l’un l’autre. L’anticipation est un élément important et l’œil que l’on acquiert au tennis nous aide. J’ai aussi eu la chance de bien m’entendre immédiatement avec ma partenaire. Et puis l’ambiance est excellente ! Je débarque dans le milieu, tout le monde se connaît, mais on est immédiatement bien accueilli et intégré [sourire].
« À chaque séance, on progresse »
Qu’est-ce qui est difficile quand on commence le padel et que l’on vient du tennis ?
Il y a eu quelques moments de solitude, notamment sur les premiers retours où tu te manges les vitres, c’est une horreur [rire] ! Quand on vient du tennis, on a le réflexe d’intercepter alors qu’il faut laisser passer. Il faut également apprendre à tourner par rapport aux vitres et à s’en servir pour taper. L’avantage est que cela vient vite car à chaque séance, on progresse, on s’améliore. Par exemple, sur une partie, tu vas te dire : « Tiens, c’est la première fois que je réussis ce coup. » Sur la suivante, tu arrives à faire un retour bloqué, etc. C’est super agréable.
Avec ses caractéristiques, le padel peut‐il être un vecteur de développement chez les femmes ?
Pourquoi plus chez les femmes que chez les hommes [sourire] ? Il existe déjà une certaine densité chez les hommes. Selon moi, on a oublié de mettre en avant le double au tennis. Dans les autres pays, notamment aux États‐Unis, les clubs sont pleins et les femmes jouent en double.
Dans nos clubs de tennis, ce n’est plus le cas. N’a‑t-on pas raté quelque chose avec le double ?
Comme le padel ne se joue qu’en double, alors il va charmer beaucoup de femmes. C’est un sport beaucoup plus accessible sur le plan technique, mais aussi physique. On s’amuse tout de suite !
Publié le lundi 17 décembre 2018 à 16:42