Alors que les déclarations de soutien et de soulagement se succèdent autour de la suspension de deux mois et demi de Richard Gasquet, quelles peuvent‐être les conséquences de cette expérience sur le Biterrois ?
Après le coup de massue, la libération. Comme un taulard qu’on a libéré après l’avoir interdit de sortir, Richard Gasquet a retrouvé hier son costume de joueur de tennis. A l’instar de Rafael Nadal, privé de tennis pour cause de blessure, l’ancien numéro 1 français a laissé transpirer dans son discours, au‐delà du soulagement, de plaisir, d’un joueur qui a faim de tennis. Peut‐être a‑t‐il compris combien il aimait le tennis, combien il tenait à ce sport qu’il n’a pas toujours chéri. Jonathan Eysseric, passé par quelques pépins physiques et personnels, a appris à relativiser et à changer la place du tennis dans sa vie. « J’ai appris à avoir plusieurs soucis dans la tête autres que le tennis. Avant mes parents m’aidaient, je n’avais que le tennis, donc au début j’ai galéré, je ne savais pas gérer tout ça, j’ai commencé à comprendre les choses. Ca m’a fait grandir. » Cette expérience douloureuse vécue par Gasquet, ajouté à cela la mort de Mathieu Montcourt, où transparaissait un relativisme profond chez le Français. « C’est violent », avait même déclaré Gaquet. « Mathieu, je le connais depuis l’âge de neuf ans. Tout le monde a ses petits problèmes, mais là, ce qui arrive, ça fait relativiser »
Les exemples sont nombreux, mais ce qui était une négligence voire un manque de professionnalisme va probablement emmener l’ancien numéro 7 mondial définitivement vers l’âge adulte. Son duo avec Guillaume Peyre a tenu tout au long de cette petite traversée du désert. Richard Gasquet pourrait s’inspirer de différentes maximes telles « certains coups durs soudent une amitié » ou « ce qui ne tue pas rend plus fort », mais à lui seul lui incombe la tâche de continuer sa formation d’homme, en même temps que celle de joueur de tennis
Publié le jeudi 16 juillet 2009 à 11:40