Stefanos Tsitsipas était abattu après sa défaite hier contre Stan Wawrinka, au bout d’un combat de plus de cinq heures. Mais le Grec n’a que 20 ans et continue d’apprendre, comme il l’a évoqué dans une très belle publication sur son compte Instagram.
20 ans, 6ème mondial. Le destin de Stefanos Tsitsipas n’est pas encore entièrement tracé, mais il sera promis aux grands titres dans les années à venir. Le Grec possède encore une marge de progression, et sa défaite hier face à Stan Wawrinka fait partie de cette phase d’apprentissage. Ce dernier est aussi un joueur extrêmement philosophe en dehors du court, en postant très souvent de longs messages sur ses réseaux sociaux. Cela n’a pas manqué hier, avec une très belle publication sur Instagram, où il semble prendre du recul sur ce match en évoquant les cinq heures extraordinaires qu’il a passé sur le court.
« Aujourd’hui, j’ai ressenti quelque chose que je ne peux pas vraiment expliquer. C’était la première fois dans ma vie, en vingt ans d’existence, que j’ai ressenti cette ’ »aura », la réelle définition du mot et de la compétition. Ce n’était pas n’importe quel match, c’était différent de toutes les autres fois, de toutes les autres batailles et de tous les moments passés sur le court. Il y a quelque chose à propos d’aujourd’hui que je ne serai pas capable d’expliquer. C’est un sentiment qui me permet d’apprécier le sport que j’ai choisi de poursuivre dans ma vie professionnelle. Le goût amer de cette défaite est inexplicable. Stan Wawrinka rend notre sport authentique et pragmatique. C’est quelque chose de rare à trouver dans le monde dans lequel nous sommes. C’est unique. Il y a plein de charme et de charisme. Nous avons tous les deux souffert, nous sommes allés au‐delà de nos limites, nous avons expérimenté le hasard et notre destinée était scellée sur ce court parisien après cinq heures de souffrance physique et mentale. Je ne sais pas si ce que je ressens actuellement est positif ou négatif. Il n’y a pas d’effet bipolaire. Aujourd’hui, j’ai appris quelque chose qu’aucune école, qu’aucune classe, qu’aucun professeur serait en mesure d’enseigner. Ça s’appelle, vivre la vie ! »
Publié le lundi 3 juin 2019 à 10:28