En conférence de presse, Richard Gasquet n’a pas hésite à saluer Andy Murray, qui « était partout ». Pas spécialement déstabilisé par les grimaces de l’Ecossais lorsqu’il se tenait le dos, le Français a paru surtout déçu de ne pas être allé plus loin alors qu’il avait les armes en main.
Tu as bien commencé, bien terminé. Peux‐tu nous expliquer le match de ton point de vue ?
J’ai mieux commencé que je n’ai terminé, parce que la fin du match, 6/2… Ce n’est pas incroyable. Je suis resté là. J’ai bien joué, le match était tendu. J’ai bien commencé, j’ai bien servi et puis, après, je crois… la clé était au cours du 2ème set. On jouait bien. Moi, j’avais gardé ma confiance et puis, je ne sais pas, il joue tellement fort sur certaines balles, il peut faire tourner le match en sa faveur. Il fait tous les coups qui sont les bons coups. Il faut travailler sur chaque balle. Il sert bien. Il est intelligent sur le court, c’est ça le problème, mais je n’ai pas eu de chance au cours du deuxième set. J’ai eu 2 balles de break. C’est l’un des tournants. C’est ce qui est intéressant dans son jeu. C’est arrivé à 5⁄4. J’ai mieux débuté le troisième set. Après, lorsqu’il a regagné confiance, c’est difficile. Il a tellement d’expérience qu’après je peux dire qu’il a très bien joué.
Tu l’as dit, il y a eu un tournant au niveau du deuxième set. Tu as particulièrement bien démarré et puis ensuite, cela a basculé.
Cela a basculé. Je n’ai pas de réussite. Au début de troisième, je fais des erreurs stupides que je ne dois pas faire. Au deuxième, à 5⁄4, 4/4, je n’ai pas de réussite. Je retourne bien, il me fait une volée, un revers où il avance bien. Au 5⁄4, il fait un retour sur la let… C’était vraiment difficile. Je fais un passing‐shot sur la ligne. Sur mon jeu à 5⁄4, c’est lui qui fait une ligne. Tu perds confiance et lui, il est vraiment bien revenu. Il est dur à jouer. La balle, cela avance plus. Il ne fait jamais la faute. Sur un grand court, il défend très bien. C’est difficile.
Tu as l’impression que c’était comme un basculement de la confiance entre le début de match où tu semblais plus en confiance que lui, tu lâchais tes coups et à la fin, cela a basculé ?
Oui, cela a basculé. Après, il joue bien, très bien. C’est difficile. Tu ne fais pas un point, la balle ne rebondit pas. Il fait des amorties, beaucoup d’amorties. Il se fait un lob, il sert bien. Il retourne très bien aussi. Cela devient dur. Ce jeu à 4/4 me fait mal. Je peux me reprocher le début de troisième qui n’est pas exceptionnel. Mais quand même, je n’ai pas eu de réussite au deuxième. Ce n’est pas une excuse, ce n’était qu’un set. À moi de repartir au troisième. Quoi qu’il arrive, il a fait un gros match. Il était plus fort que moi sur la suite.
Il a touché sa hanche à 2 ou 3 reprises. Il a montré qu’il avait mal à certains moments. Entre lui et toi, on a l’impression qu’il y avait un accrochage. C’était le cas ou pas ?
Je demande à l’arbitre te descendre pour checker une marque qui est d’ailleurs très juste. Il me dit que je demande à l’arbitre de descendre parce qu’il m’a dit qu’elle était faute. Mais elle est à ça… il y a eu un accrochage. Il courait partout… Il n’a pas semblé être très blessé parce qu’il a super bien couru. Il est vraiment partout.
Les gestes qu’il montrait du fait qu’il avait mal au dos et qu’il courait comme un lapin, cela t’a déstabilisé ?
Non, je le savais un peu. Je sentais que cela pouvait arriver. Il a eu beaucoup de réussite. Ses balles de break qui arrivent sur la ligne… Après, le jeu à 5−4…. C’est dur quand le mec commence à prendre confiance. Il revient dans le match, cela devient difficile. Il ne m’a pas semblé très blessé. Qu’est‐ce que tu en penses ?
Tu as perdu en 8ème de finale, tu as l’impression d’avoir avancé au‐delà du résultat et tires‐tu un enseignement plutôt positif par rapport à d’autres défaites que tu as pu connaître ?
Tu as envie d’aller plus loin, tu es déçu de t’arrêter en huitième. J’étais plus proche que l’an passé de Djokovic. Je m’arrête toujours en huitième en Grand Chelem. Cela fait beaucoup de fois. À chaque fois, je perds sur des grands joueurs qui sont forts sur la durée, qui font peu de fautes, qui ont beaucoup d’expérience. C’est difficile. À moi de continuer. J’ai fait quelques bons matchs ici. Cela n’a pas été facile d’arriver en huitième déjà. On est toujours déçu de s’arrêter là surtout que j’avais bien commencé le match, je sentais que je pouvais aller plus loin.
Publié le lundi 4 juin 2012 à 21:40