S’il ne fallait retenir qu’une seule chose du duel entre Rafael Nadal et Novak Djokovic, c’est que ce sport se joue point après point, au présent, qu’il ne se conjugue ni à l’imparfait, ni au futur, et surtout pas au conditionnel.
Si Nadal en a fait son mode de vie, il semble bien que le Serbe ne soit pas encore parvenu à atteindre ce « karma ». Du coup, certains de ses matchs, au lieu d’être de longs fleuves tranquilles, se transforment en tempête sans que l’on arrive obligatoirement indemne au port.
Hier, le début des deux premiers sets du Serbe est catastrophique et son retour dans le match presque miraculeux lui coutera finalement la 3ème manche. En face, comme il l’a précisé en conférence de presse, pas de montagnes russes, mais une bataille permanente même à 0–40, 15 A ou à 15–40.
L’idée est toujours la même, rester dans le présent, dans l’instant. Quand on voit avec quel « mépris » le numéro 1 mondial a joué les jeux de retours après avoir fait le break dans la 4e manche, on comprend aisément que Novak a quelques progrès à faire quand il joue des légendes.
Car cette légende respecte tellement le jeu qu’elle ne s’est jamais offert le luxe de balancer des points dans l’idée de s’économiser, de calculer, ou d’anticiper un évènement qui n’arrivera… jamais.
Avec Nadal, chaque point est une vie, et le tennis est le sport de toute une vie. Profitons donc de son talent, de son envie, et du message qu’il nous envoie : celui de ne jamais renoncer et de s’ancrer constamment dans le présent.
Publié le mercredi 1 juin 2022 à 10:21