Victime d’une déchirure à l’adducteur avant sa rencontre du troisième tour face à la Chinoise Zheng, Alizé Cornet a quand même tenu à se rendre sur le Philippe‐Chatrier afin de tenter sa chance. Malheureusement, la Niçoise a dû se rendre à l’évidence et abandonner la partie alors qu’elle était menée 6–0, 3–0. Sortie du court sous quelques sifflets d’imbéciles heureux, Alizé avait bien du mal à digérer et à cacher ses larmes en conférence de presse d’après match.
« Je ne sais pas si je serais là l’année prochaine. Comme ça, à chaud, je ne sais pas. C’est triste de terminer comme cela, en plus ce qui me fait halluciner, c’est qu’il y a des gens qui ont osé me huer sur le court quand j’abandonne, alors qu’on sait que je suis assez résistante à la douleur. Si j’abandonne, ce n’est pas de gaieté de cœur. Le public français m’étonne, mais pas toujours dans le bon sens. Cela m’a fait presque plus mal que la blessure en elle‐même. Après, il ne faut pas généraliser, c’est peut‐être une poignée de personnes dans le stade. Cela peut être 20, 30 ou 40 personnes qui font du bruit, cela ne veut rien dire mais, franchement, c’est abusé. C’est abusé quand on voit ce que je donne sur le terrain depuis toutes ces années, à quel point cela me tient à cœur. Cela aurait été beaucoup plus facile pour moi de ne pas rentrer sur le court, de ne pas me rendre vulnérable avec cette blessure. J’étais fidèle à ce que je suis. Oui, cela fait chier parce que c’est injuste. Cela fait de la peine mais, encore une fois, la plupart des gens sont peut‐être tristes pour moi et comprennent ce qui arrive, mais cette poignée de crétins, cela fait mal au cœur. »
Publié le samedi 28 mai 2022 à 16:33