Depuis le début de la quinzaine, Corentin Moutet impressionne le public français avec sa palette de coups. Sa signature ? Le service à la cuillère qui en a surpris plus d’un.
Ce samedi, le 79e joueur mondial a glané plusieurs points avec ce coup contre Sebastian Ofner, pour atteindre les huitièmes de finale de Roland‐Garros.
Dans les colonnes de L’Equipe, l’ex‐135e mondial et actuel consultant, Julien Varlet, a été invité à décrypter cette arme du dernier Français en lice.
« Par respect, les joueurs ne le faisaient plus. Mais Kyrgios l’a remis au goût du jour. Corentin ne le fait pas comme l’Australien, qui essayait de surprendre au moment de servir. L’adversaire n’était limite pas prêt et il déclenchait. Corentin met en place sa préparation et il sert. Il a une technique différente des autres et ne le fait pas comme un Bublik, qui va plutôt pousser la balle et regarder ce qui se passe. Corentin imprime un effet slicé et en plus l’effet du gaucher, on est entre le slice et le rétro. Pour moi, ça devient un vrai service et c’est très surprenant pour un droitier. Il le fait côté égalité, jamais côté avantage parce qu’il ouvrirait moins d’angles et son effet est moins gênant. Quand je le vois servir et gagner ces points‐là, ça me fait penser au tennis de table où, quand la balle arrive dans la raquette, c’est difficile de gérer l’effet pour le receveur. »
Publié le samedi 1 juin 2024 à 16:47