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La France du tennis a mal !

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Chaque année, le même papier, la même rengaine. Les Roland‐Garros se suivent et se ressemblent, les mêmes compor­te­ments amènent forcé­ment les mêmes résul­tats. En général, le processus est simple, un jeune joueur trico­lore fait quelques perfor­mances, il a sa Une dans les médias et la machine s’emballe.

L’exemple d’Arthur Fils est démons­tratif. Alors que tout allait bien dans le meilleur des mondes, voilà qu’il change de staff, d’équi­pe­men­tier, qu’il signe des contrats d’am­bas­sa­deurs de marque mondiale, qu’il part en Amérique du sud cet hiver là où l’un de ses parte­naires possède des tournois.

En fait, Arthur comme les autres avant lui, a été happé par le tour­billon du micro­cosme et des boites d’agents qui cherchent la poule aux oeufs d’or, la plume et la remettent dans le poulailler quand elle quitte le top 50. Et cela est possible car en France, le tennis est un sport riche qui fait vivre une grande famille grâce et avec Roland‐Garros.

De là à dire que cela nuit forcé­ment à l’éclo­sion d’un cham­pion il n’y a qu’un pas, franchi récem­ment par un certain Jo‐Wilfried Tsonga, qui expli­quait que le joueur trico­lore était tout de suite dans le confort, trop choyé, trop protégé sûre­ment par un système qui ne valo­rise pas suffi­sam­ment l’idée de l’ef­fort de la persé­vé­rance, de l’envie, une vie de cadre supé­rieur, voire de PDG du CAC 40 pour les mieux classés.

Nous ne sommes personne pour dire que les joueurs fran­çais ne s’en­traînent pas car ce n’est pas vrai, nous ne sommes personne pour dire que tout ne va pas bien, et nous ne sommes personne non plus pour faire bouger les lignes.

On se dit juste que plus le temps passe, moins on a la chance de voir un Jannik Sinner débar­quer en France en mode « moine soldat » dont le seul objectif est de marquer l’his­toire de son sport…