Chaque Roland‐Garros, le sujet du niveau des joueurs tricolores est remis en cause.
À chaque fois, on cherche à expliquer la situation sans finalement aborder un sujet plus qu’important lors d’une carrière d’un joueur de tennis : l’argent.
Car si l’argent ne fait pas le bonheur, il y contribue, surtout en France où le tennis jouit d’une notoriété importante et qu’un champion est souvent un ambassadeur marketing idéal pour certaines grandes marques.
Mais évoquer les revenus d’un champion est tabou alors même que pour certains c’est l’une des motivations principales et que cela n’est pas condamnable. Un joueur pro est finalement une vraie entreprise qui engage des frais, du temps et qui veut donc un retour sur investissement.
Après, il faut bien se rendre compte et préciser que le système mis en place est lié à la puissance de Roland‐Garros, de la Fédération Française, et de toute l’économie installée autour de la petite balle jaune sur notre territoire qui n’a pas d’équivalent dans le monde, sauf peut‐être aux Etats‐Unis même si le tennis n’y est pas un sport majeur.
En résumé, un joueur français top 100, c’est 10 fois plus de revenus et de confort que pour un Russe, un Bulgare, et même un Allemand.
Enfin, cerise sur le gâteau, même quand c’est fini, ça continue ‚encore, il n’y a qu’à voir le casting proposé cette année par Mansour Barhami pour le fameux tournoi des Légendes.
Tournoi des Légendes où Jo‐Wilfried Tsonga sera présent, lui qui a récemment résumé la situation du tennis bleu blanc rouge : « On est tellement entouré, on est tellement dans un cocon que les joueurs ont un peu de mal à prendre vraiment leur sujet en main et avoir une idée très claire de ce qui est bon pour eux ou pas. Et on se rend compte que dans le tennis, quand on est sur le terrain, personne nous aide à mettre la volée, personne nous aide à savoir où mettre la balle. »
Publié le jeudi 6 juin 2024 à 10:45