A la suite de la décision de la Fédération française de tennis de retirer sa wild‐card pour le tableau final, Constant Lestienne a réagi via Facebook en publiant un message. Le Tricolore de 23 ans explique les faits : « Comme beaucoup de jeunes de ma génération, j’ai un compte de pari en ligne sur lequel il m’arrive de faire des paris sportifs. Je ne pariais déjà plus sur le tennis depuis Juin 2013. En avril 2015, j’ai signé la Charte de tennis integrity, mentionnant l’interdiction pour les professionnels sur le circuit de parier sur le sport qu’ils pratiquent.
En mai 2015, il me restait une cagnotte de 2.90€ que j’ai voulu solder en pariant sur la demi‐finale de Roland Garros (Match : Wawrinka / Djokovic), somme mineure pour laquelle je n’ai pas imaginé un instant qu’elle aurait des conséquences tant elle était insignifiante. Du reste ce fait ne pouvait avoir aucune influence sur le résultat du match. J’ai d’ailleurs gagné 1.40€ !
Deux heures plus tard, je me suis rendu compte de mon erreur mais le mal était fait.
Six mois plus tard, la FFT m’informe par téléphone de ma faute et que j’allais être contacté par la TIU pour obtenir des informations complémentaires. J’ai échangé et coopéré depuis décembre 2015 avec la TIU afin clarifier les choses. »
L’actuel 206ème mondial ne cache pas que cette décision risque d’avoir un impact énorme pour la suite de sa carrière. « Je trouve cette sanction disproportionnée par rapport aux faits, d’autant plus qu’il ne s’agissait que d’une demande d’informations, à laquelle je me plie d’ailleurs depuis six mois, et qu’à ce jour aucune décision n’a été prise par la TIU.
Je suis effondré de réaliser que mon rêve s’écroule la veille du tirage au sort.
Cette décision va avoir un impact considérable sur mon avenir, tant sur le plan moral que sur le plan financier, les gains dans le tableau final d’un grand chelem sont une véritable bouffée d’oxygène financière pour un joueur à mon classement et m’auraient permis de poursuivre sereinement et avec ambition la suite de ma saison et carrière.
Pourquoi me fait‐on vivre cela la veille de l’événement ? »
Publié le vendredi 20 mai 2016 à 14:11