Auteur d’une très grande prestation ce samedi pour éliminer Miomir Kecmanovic en trois manches et se qualifier pour les huitièmes de finale de Roland‐Garros, Daniil Medvedev est resté de longues minutes en conférence de presse pour aborder plusieurs sujets dont celui de sa place de numéro un mondial qu’il a gardée durant seulement deux semaines. Et lorsqu’on lui a demandé si le fait d’être resté peu de temps sur le trône de l’ATP lui faisait peur, le Russe a livré une réponse limpide et pleine de bon sens.
« D’une bonne manière, en fait. C’est certain que je voudrais être n°1 pendant une période plus longue que deux semaines. On verra comment cela va se passer avec Wimbledon et avec le reste. Je voudrais engranger les meilleurs résultats déjà ici. On m’a dit que si j’arrive en finale, je serais n° 1 mondial, ce serait génial ; c’est une grande source de motivation. Ce n’est pas non plus une source de pression, parce que je suis ravi d’y être parvenu déjà une fois. Je me rappelle à Indian Wells, j’ai perdu le match contre Gaël Monfils. Bon, j’ai perdu et c’est là que j’ai su que j’allais perdre la place de n°1 et je me suis dit ‘bon, ce n’est que 2 semaines’. Je suis allé sur Internet, sur Google et j’ai regardé qui était resté n° 1 pendant la période la plus courte. Il y avait Pat Rafter qui l’a été pendant seulement une semaine et pourtant, c’était une légende ; Carlos Moya aussi, deux semaines. Si on m’avait posé la question, je n’aurais pas annoncé de telles statistiques. Et si on m’avait parlé de Moya et des autres, je n’aurais pas su, j’aurais pu dire 6 mois, un an. On ne pourra jamais m’enlever que j’ai déjà eu la place de n° 1, parce que peu de joueurs peuvent s’en vanter de toute façon. »
Publié le samedi 28 mai 2022 à 19:19