Il ne faut jamais douter de Rafael Nadal. C’est depuis plusieurs années devenue une règle d’or.
Surpris et bousculé par un Félix Auger‐Aliassime épatant, l’homme aux 13 Roland‐Garros a fini par s’imposer après cinq manches de très haut niveau et d’une rare intensité. Nous aurons donc droit au duel tant attendu face à Novak Djokovic en quarts de finale. Et ce n’est pas pour nous déplaire.
On se doutait bien que Félix Auger‐Aliassime allait essayer de jouer son va‐tout dès les premières minutes du match, mais de cette manière, c’était difficile à prévoir. Physiquement écrasant et guidé par une grande détermination, il inscrit la bagatelle de quatre jeux de rang à partir du deuxième jeu pour mener 5–1 devant un Central abasourdi. Malgré une petite baisse de régime, il finit par remporter ce set 6–3 avec une impression de domination déconcertante. Rafa est alors en danger.
Jamais plus fort que lorsqu’il est bousculé, d’autant plus sur ce court Philippe‐Chatrier qu’il aime tant, Nadal retrouve un haut pourcentage de première balle ce qui lui permet de mettre régulièrement sous pression le Canadien. Et cela paie. Il subtilise le service de son adversaire au meilleur des moments, lors du huitième jeu, et recolle presque inéluctablement au score. 6–3, 3–6.
En pleine montée en puissance, Rafa se lâche encore davantage au troisième set et inflige un 6 jeux à 2 à son adversaire qui semble touché mentalement. On se dit alors qu’il va finir le travail et le duel face à Djokovic en quarts de finale et déjà sur toutes les lèvres. Sauf que FAA ne veut pas abdiquer et impose sa puissance physique pour pousser l’homme aux 13 Roland‐Garros dans un cinquième set irrespirable après une quatrième manche d’une intensité sans commune mesure. C’est d’ores et déjà le meilleur match de cette quizaine et il n’est pas encore terminé.
Et c’est après une ultime manche à l’image du match, à la fois passionnante et harassante, que Rafael Nadal finit par s’imposer après 4h30 de jeu d’un suspense décoiffant : 3–6, 6–3, 6–2, 3–6, 6–3. On retiendra naturellement la force mentale inhumaine de Rafael Nadal qui, même face à un adversaire déchaîné et qui n’avait rien à perdre, parvient toujours à s’en sortir. Monstrueux.
Publié le dimanche 29 mai 2022 à 20:39