Il y a dix ans, Anastasia Pavlyuchenkova disputait son premier quart de finale à Roland Garros. A seulement 19 ans, beaucoup d’observateurs lui promettaient un grand avenir. Finalement, il a fallu attendre dix ans pour la retrouver à ce stade de la compétition porte d’Auteuil. Dimanche, après sa victoire contre Victoria Azarenka (5−7, 6–3, 6–2), la Russe est revenue en conférence de presse sur cette période compliquée. Ses résultats n’étaient pas catastrophiques mais certainement pas à la hauteur de ses attentes.
« Je me mettais tellement de pression pour une raison ou une autre. Je pensais que quand j’avais 14–15 ans, être numéro 1 en Juniors, je gagnais pratiquement tout et je me disais : dans deux ans, il faut que je sois dans le Top 10 sur le circuit des pros. L’équipe autour de moi croyait en moi. C’était bien. Dans le même temps, je ne savais pas comment gérer cette pression. Personne ne m’a vraiment expliqué comment il fallait faire. Ils s’attendaient juste à ce que je réussisse bien. C’est quelque chose de très difficile à supporter tout ce poids sur les épaules. Quand je n’atteignais pas des résultats que j’avais dans ma tête, j’étais tellement négative par rapport à moi et je ne m’amusais pas du tout Il faut vraiment avoir un bon environnement avec des bonnes personnes autour de toi qui te soutiennent. Tu dois vraiment avoir la bonne approche. Peut‐être que mentalement je n’étais pas prête. Je n’ai pas bien travaillé avant, c’est possible. Je n’ai pas eu une bonne équipe.»
Publié le lundi 7 juin 2021 à 12:23