Comme d’habitude, les attributions des invitations pour Roland‐Garros suscitent des commentaires.
Pour certains entraineurs, elles sont vécues comme des injustices comme le rapporte nos confrères de Ouest‐France.
Et le moins que l’on puisse dire c’est que Sébastien Torrent, l’entraîneur de la Normande Alice Robbe (726e joueuse mondiale), ne mâche pas ses mots : « On est dans une mascarade habituelle. Ça pourrait être un film dont le titre serait : « Petits arrangements entre amis ». Les dirigeants changent mais les décisions restent tout le temps les mêmes. Il n’y a aucune évolution au niveau de l’éthique. On est dans du népotisme. Les dirigeants favorisent l’ascension dans la hiérarchie de joueurs qu’ils protègent au détriment des sélections ordinaires, au mérite. C’est très méprisant. Je n’ai aucune gêne, aucun scrupule à dire ce que je pense. Je peux me regarder dans la glace et Alice aussi », a expliqué le coach normand qui pointe un dysfonctionnement lié aussi au classement des joueurs qui ont reçu le précieux sésame : « Chez les garçons, il y a trois – 15 dans les qualifs. Et on n’invite pas des filles comme Jessika Ponchet ou Amandine Hesse, on est dans quel monde ? »
Il faut dire qu’il est difficile de faire des choix surtout quand on sait ce que peut représenter dans une saison une place en qualifications de Roland‐Garros ou dans le grand tableau. Il est vrai aussi que depuis près d’un demi‐siècle les critères de sélection n’ont jamais été définis avec précision.
Publié le mercredi 19 mai 2021 à 10:48