AccueilTrophée du tennis fémininCohen Aloro : "Une superbe initiative"

Cohen Aloro : « Une superbe initiative »

-

Jusqu’au 4 décembre, date de la céré­monie des premiers trophées du tennis féminin, welovetennis.fr va vous faire décou­vrir les diffé­rentes caté­go­ries par le biais d’une nominée. Première étape, celle de la recon­ver­sion avec Stéphanie Cohen Aloro.

Stéphanie, quelle a été votre recon­ver­sion après votre carrière ?

« J’ai repris mes études avant même la fin de ma carrière. J’ai fait une forma­tion à Science‐Po Paris pendant 5 ans à l’issue de laquelle j’ai obtenu un certi­ficat de profes­sion­na­li­sa­tion en gestion de projets et commu­ni­ca­tion. Après mon stage dans le groupe Accor, j’ai été embau­chée à MGallery, une marque haut de gamme du groupe hôte­lier en prévi­sion de l’ouverture de Molitor. À partir de janvier 2014, j’ai commencé à m’en occuper pour une ouver­ture qui a eu lieu en mai 2014. Depuis, je suis direc­trice adjointe du club Molitor. Je m’occupe des membres du club, de toutes les équipes spor­tives, fitness et nata­tion, ainsi que de la commu­ni­ca­tion et marke­ting du club. »

Est‐ce que c’était une recon­ver­sion toute trouvée ?

« Quand on s’arrête, on ne sait jamais vers quoi on va se diriger, ce que l’on aime… Pendant plus de 15 ans, toute notre vie a été orientée et condi­tionnée unique­ment sur le tennis. On ne se posait pas cette ques­tion que toutes les personnes ont beau­coup plus tôt dans leur vie. J’ai fait un bilan de mes compé­tences pour savoir vers quoi je veux aller et de quelle manière : entre­prise ou indé­pen­dante. L’hôtellerie est un domaine qui m’a toujours passionné et inté­ressé. J’ai aussi eu la chance de rencon­trer les bonnes personnes. »

Est‐ce que l’on sent une aide pour anti­ciper cette nouvelle vie ?

« Malheureusement non. Si on n’a pas une démarche person­nelle forte et un contexte fami­lial qui nous permet de prendre conscience que cela n’arrivera pas tout seul, c’est compliqué. On n’est pas forcé­ment armé pour la suite et on ne sait pas toujours vers quel domaine se tourner. De mon côté et c’est peut‐être un chal­lenge personnel, j’ai eu envie de prouver que j’étais capable de faire autre chose. Je revien­drais peut‐être au tennis. Selon moi, c’est une démarche pas évidente. Il faut accepter de repartir de zéro après avoir eu une certaine image, selon son niveau. Il faut accepter d’apprendre, de redes­cendre les éche­lons tout en ayant conscience de ses qualités. En étant sportif de haut niveau, on a su se remettre en cause, perdre mais aussi gagner ! On possède cet esprit de compétition. »

En créant les trophées du tennis féminin diffé­rentes théma­tiques sont abordées…

« Je trouve que c’est une superbe initia­tive de créer ces trophées avec diffé­rentes caté­go­ries, dont celle de la recon­ver­sion. C’est une manière d’aborder ce thème. C’est égale­ment une prise de conscience. Maintenant, cela reste aussi une démarche person­nelle de l’athlète de vouloir se former, de repartir à zéro… »

Que pensez‐vous de la place du tennis féminin en France ?

« Je ne suis pas inquiète ! Des jeunes joueuses arrivent comme Kristina (Mladenovic) et Caroline (Garcia). Les filles sont remon­tées dans le groupe mondial. C’est positif car elles s’ins­tallent peu à peu au plus haut niveau. »

Est‐ce qu’une telle mani­fes­ta­tion peut redonner une impor­tance au tennis féminin ?

« C’est un événe­ment qui met en valeur plusieurs thèmes. Toutes les filles se retrouvent pour discuter et partager. C’est une soirée qui sera très béné­fique. On peut rencon­trer nos parte­naires grâce à qui le tennis va conti­nuer d’évoluer. Il ne faut pas oublier que c’est grâce à ces parte­naires que l’on peut avoir des tour­nois et vivre de notre passion. On a de supers joueuses et de très belles recon­ver­sions. Je trouve tous les thèmes inté­res­sants et cela permet de les mettre en lumière. C’est une soirée très positive. »

Les nomi­nées pour le Prix Allianz de la reconversion :