AccueilTrophée du tennis fémininFranck Gabriel : "Faciliter et optimiser l'accès au tennis féminin"

Franck Gabriel : « Faciliter et opti­miser l’accès au tennis féminin »

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Jusqu’au 4 décembre, date de la céré­monie des premiers trophées du tennis féminin, welovetennis.fr va vous faire décou­vrir les diffé­rentes caté­go­ries par le biais d’une nominée. À l’instar du TC Vienne, promou­voir le tennis féminin est devenu le véri­table crédo de certains clubs. Rivalisant d’idées et multi­pliant les actions, le club a fait de la femme une orien­ta­tion majeure depuis plusieurs années. Entretien avec Franck Gabriel, le respon­sable du projet.

Quel morceau d’his­toire que le TC Vienne n’est‐ce pas ?

« Le club est très ancien, il sortit de terre au début du XXème siècle. C’est ici‐même que, dans les années 20, les premiers tour­nois quelque peu struc­turés étaient orga­nisés en France. Les Mousquetaires y sont passés et, anec­dote, on a même trouvé trace d’un Henri Cochet offi­ciant sur la chaise d’ar­bitre une année ! Ensuite, Vienne a été une véri­table étape post‐Roland Garros. Un Open inter­na­tional s’y tenait et le club a accueilli Tulasne, Bahrami… Beaucoup d’his­toires donc ! »

Depuis quelques saisons, le club s’est toute­fois donné une nouvelle orientation…

« Effectivement, depuis deux ans, nous axons la poli­tique du club sur le déve­lop­pe­ment du tennis féminin. Pour commencer, nous nous sommes dit qu’il fallait montrer l’exemple. C’est pour­quoi nous avons une BE, ancienne néga­tive, pour inté­grer l’équipe ensei­gnante. Il faut savoir que, pour la petite histoire, elle se faisait souvent barrer la route par Amandine Hesse lors des cham­pion­nats de France notam­ment. La boucle est bouclée ! »

Donner l’exemple est une chose, mais ce n’est pas suffi­sant je suppose…

« Exact ! Notre plan d’ac­tion est très simple : faci­liter et opti­miser l’accès au tennis féminin. Cela passe par de nombreuses choses : on met par exemple le paquet sur les tour­nois fémi­nins, ces dernières étant davan­tage dans le jouer « avec » que jouer « contre ». Nous avons d’ailleurs longue­ment étudié leurs compor­te­ments, leurs prio­rités et leurs envies étant souvent diffé­rente des garçons niveau tennis. Nous avons aussi lancé une école d’ar­bi­trage, où nous comp­tons pour le moment quatre repré­sen­tantes de la gente fémi­nine. Vienne souhaite faire bouger les choses. »

Quelles ont été vos diffé­rentes actions ?

« Nous avons effec­ti­ve­ment utilisé d’autres leviers pour ouvrir nos portes : la gratuité de la coti­sa­tion à toute jeune fille de moins de 18 ans, un système de marrain­nage afin d’éviter l’iso­le­ment de certaines, un club house aux pres­ta­tions diverses et variées à desti­na­tion des mamans (ateliers décou­vertes, initia­tions à la cuisine, aux massages…) Toutes les condi­tions sont réunies pour faire briller le tennis féminin dans notre club. »

C’est donc là qu’in­ter­vient Amandine Hesse…

« L’exposition média­tique du tennis féminin est malheu­reu­se­ment bien trop faible. Les jeunes de 1516 ans ont souvent besoin de s’iden­ti­fier à quel­qu’un de glamour, mais qui repré­sente égale­ment une notion de résul­tats. Nous avons donc pris contact avec Pro Elle et nous sommes tombés d’ac­cord sur Amandine Hesse. Le but, c’était d’en faire le porte‐étendard de nos nombreuses actions. Et, croyez‐moi, elle est extra­or­di­naire ! Nous l’avons invité lors des finales de l’Open du club et elle s’est montrée dispo­nible, elle s’est natu­rel­le­ment inté­ressée et elle s’est véri­ta­ble­ment investie. Amandine est une fille à la trajec­toire profes­sion­nelle ascen­dante mais qui n’ou­blie pas d’être dispo­nible pour les autres, pour le club, les spon­sors, et surtout les jeunes ! Elle s’est prêtée au jeu et s’est donnée à fond et toujours avec le sourire ! »

Le TC Vienne a donc mis en place diffé­rentes actions pour ouvrir ses portes aux femmes. Cela porte t‑il ses fruits ?

« Il faut bien souli­gner que nous sommes dans une société un peu machiste. Il n’y a qu’à voir l’écart de couver­ture média­tique entre la Coupe Davis et la Fed Cup… Faire bouger les choses est un filon à exploiter, mais c’est égale­ment aux instances, ligues et fédé­ra­tion de le déve­lopper… Ça ne passe forcé­ment par des budgets supplé­men­taires mais plutôt par de l’ac­com­pa­gne­ment auprès des clubs. Nous souhai­tons servir d’ai­guillon auprès de la ligue, afin qu’elle s’ins­pire de notre travail et qu’elle le bonifie, et qu’elle renvoie ces idées à l’en­semble des clubs par la suite. C’est donc une sorte de cercle vertueux, qui valo­ri­se­rait gran­de­ment le tennis féminin ! »

Prix de l’association sportive :

Présentation du Prix du meilleur CNGT

Présentation du prix Allianz de la reconversion

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