Au cours d’un match où il fallait avoir un vrai mental, Andy Murray fait taire tous les sceptiques et remporte le premier titre du Grand Chelem de sa carrière face à un Novak Djokovic courageux. Ce succès en cinq manches (7–6(10), 7–5, 2–6, 3–6, 6–2) et en 4h54’ est historique puisque l’Ecossais avait déjà perdu 4 finales en Grand Chelem, comme son illustre coach Ivan Lendl avant de soulever son premier trophée. Il avait donc visiblement rendez‐vous avec son destin ce 10 Septembre 2012. C’est une bonne nouvelle pour le tennis car Andy, membre du top « four » mérite amplement de fiare partie de l’histoire de ce sport.
Alors que l’on aurait pu s’attendre à une effusion de joie plutôt « terrible », Andy Murray a été plutôt mesuré à l’issue de la balle de match. Bien sûr, il avait du mal à réaliser d’autant que le combat avait été terrible. Déjà dans le tie‐break du premier set on avait pu craindre le pire puisqu’il avait fallu attendre la 6e balle de set consécutive pour le voir empocher cette première manche.
Ce set fut un vrai tournant puisque Novak Djokovic, touché, perdait 4 jeux de suite dans la seconde manches (à‑4) avant de revenir dans la partie. Mais cet écart était trop important et l’énergie déployée allait se payer cash à 6 jeux à 5. Dos au mur, le Serbe perdait pied, Andy Murray menait alors deux manches à zéro (7−6, 7–5) et filait vers son premier titre du Grand Chelem.
Filait mais à la vitesse d’un « escargot » car visiblement touché physiquement il baissait vraiment d’un ton. En face, Nole ne lâchait rien et breakait d’entrée tout en devenant de plus en plus offensif en multipliant les montées au filet. Une tactique payante qui lui permettait de remporter la troisième manche (6−2), puis dans la foulée la 4ème (6−3).
On allait avoir le droit de vivre un ultime set haletant. Andy gardait son calme et démarrait en trombe en prenant tout suite le service de son adversaire. Cet avantage allait être décisif et déterminant. Cinquante minutes plus tard, Andy pliait la rencontre et effaçait des tablettes le fameux Fred Perry, dernier vainqueur britannique dans un Grand chelem, c’était en 1936, autant dire une éternité.
La raquette d’Andy Murray, ici !
Publié le mardi 11 septembre 2012 à 06:46