Roger Federer a balayé Björn Phau, cette nuit, au deuxième tour de l’US Open. Une victoire 6–2 6–3 6–2, en 1h30, qu’il débriefe en conférence de presse. Débrief d’autant plus amusant qu’il nous réserve une petite anecdote sur l’ami Björn et lui… Enfin, évidemment, il ne passe pas à côté de la grosse nouvelle du jour : la retraite d’Andy Roddick. Avec un hommage assez vibrant.
Sur la retraite d’Andy Roddick
« Ca m’a choqué, pour être honnête. Je pensais qu’il allait jouer cet US Open et, peut‐être, ensuite, jouer encore un an. Il y a donc, évidemment, de la déception. Mais aussi, je pense, de belles célébrations en perspective, parce qu’il a eu une carrière formidable. Il m’en a parlé une heure avant sa conférence de presse et il semblait extrêmement content, à la fois en paix, à la fois excité. Je lui souhaite le meilleur US Open qu’il ait jamais eu… Il veut terminer ce tournoi à fond. Il n’y a pas de règles sur la manière dont vous allez annoncer cette nouvelle. On a vu tellement de champions partir de façon différente… Lui a choisi de le faire de cette manière. Je suis vraiment content pour lui, vraiment. Il a réalisé une carrière incroyable. Certains attendaient peut‐être mieux, d’autres, moins. Mais je suis sûr qu’il est heureux de ce qu’il a accompli, parce qu’il a réussi quasiment tout ce qu’il voulait réussir. Il y a peut‐être le fait de ne pas avoir gagner Wimbledon, mais oublions ça. Il a joué trois finales, là‐bas. Il aurait pu le gagner, ce titre. C’est ce que j’avais dit quand je l’avais battu, en 2009. Il mérite ce titre. Dans mon esprit, il est un champion de Wimbledon et un immense ambassadeur pour le jeu. Je le remercie pour tout ce qu’il a fait pour son sport, surtout pour le tennis, ici, aux Etats‐Unis. Ce n’était pas facile de passer après Sampras et Agassi, Courier, Chang, Connors, McEnroe… Et j’en oublie certainement beaucoup, parce qu’ils ont eu tellement de bons joueurs par le passé. Ca a dû être dur pour lui, au début. Mais j’ai toujours pensé qu’il avait tout donné. Et c’est ce qu’on pouvait attendre d’un gars comme Andy. »
Sur son match
« C’était une belle soirée de tennis, il n’y avait pas trop de vent. J’avais en face de moi un bel adversaire, prêt à jouer quelques beaux coups. Ca devait être équilibré, dur, mais sympa ! Et j’ai beaucoup apprécié, comme je le fais à chaque fois, cette night session, ici, à New‐York, d’autant que ça fait un moment que je n’ai plus perdu dans ces conditions‐là. […] J’aime monter au filet, quand je suis devant au score. J’essaie d’entretenir ça. Et si les choses ne fonctionnent pas de cette façon, vous pouvez toujours revenir à un plan de jeu plus sécurisant. »
Sur son adversaire du jour, Björn Phau
« Je me rappelle avoir joué un tournoi Future, en Grèce, où j’avais passé un peu de temps avec lui. Je crois que nous attendions, tous les deux, de savoir si l’un d’entre nous allait être lucky loser dans le tournoi. C’est lui qui l’avait été et pas moi, parce qu’à l’époque, il était devant moi au classement. Et, aujourd’hui, nous sommes tous les deux sur le court Central de l’US Open. C’est assez incroyable. Je suis vraiment heureux que nous ayons eu tous les deux la possibilité de vivre une soirée comme celle‐ci, en night session, ensemble. A l’époque, en Grèce, je n’aurais jamais imaginé devenir un aussi bon joueur. J’étais si faible, avec le recul. C’est vraiment un autre temps. »
Publié le vendredi 31 août 2012 à 12:32