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Le premier test de Federer

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Pour la première fois depuis le début de cet US Open, Roger Federer ne va pas jouer en night session. Pourtant il affronte ce soir son premier adver­saire béné­fi­ciant du statut de tête de série en la personne de Fernando Verdasco (n°25). Après deux confron­ta­tions avec deux joueurs large­ment à sa portée, le Suisse va désor­mais passer un premier test. Et même si le Madrilène n’a plus le niveau qu’il affi­chait en 2009, il n’en demeure pas moins un oppo­sant redou­table qui a déjà prouvé qu’il pouvait battre les plus grands. Retour sur un match qui s’an­nonce prometteur.

Roger Federer s’est bien installé à Flushing Meadows. Arrivé dans le Queen’s auréolé d’un cinquième titre à Cincinnati, il a parfai­te­ment géré son entrée en lice. Pour ses deux premiers matchs, il domine un jeune espoir, Donald Young, et un vieux bris­card, Bjorn Phau, les deux en trois sets. La route a été tran­quille pour celui qui vise un sixième US Open. Le premier obstacle arrive ce soir avec un troi­sième tour face à Fernando Verdasco. L’Espagnol n’est pas au mieux de sa forme et n’a pas joué un seul match de la tournée améri­caine à cause d’une bles­sure au genou. Mais force est de constater que cette prépa­ra­tion tron­quée ne l’empêche pas d’être compé­titif pour le moment. Après une victoire facile sur Rui Machado, il a été contraint de battre son compa­triote Albert Ramos en quatre sets. Le 26e mondial est ambi­tieux et compte bien sur ce dernier Grand Chelem pour rebondir après une saison mitigée. Pour l’ins­tant les chiffres ne sont pas en sa faveur, mais il le sait, il a déjà réservé quelques surprises à des adver­saires plus forts que lui.

Tous les joueurs du Big Four actuel ont au moins cédé une fois face à « l’autre espa­gnol ». Tous sauf un. Et c’est bien évidem­ment Roger ! Il mène la série de confron­ta­tions avec quatre victoires pour zéro défaite. Deux sur terre battue et deux sur dur. Le numéro un mondial n’a laissé en tout et pour tout qu’un seul set sur l’en­semble des matchs. De plus, ces victoires remontent à une période où Verdasco jouait son meilleur tennis. Mais ce dernier ne veut pas s’ar­rêter là dessus et compte bien jouer crâne­ment sa chance face au leader mondial : « C’est toujours diffi­cile d’affronter un joueur de cette classe, mais j’ai confiance en moi et j’ai la Foi. Je sais que je peux le battre. C’est le seul top‐joueur que je n’ai pas encore battu. Ce serait bien que je le fasse à New York pour la première fois. Contrairement à nos précé­dentes confron­ta­tions, ce sera au meilleur des cinq sets, mais si ma tendi­nite au genou me laisse tran­quille, je suis prêt à tenir physiquement. »

L’Espagnol va donc arriver sur le court Arthur Ashe motivé comme jamais. Federer le sait et ne va certai­ne­ment pas prendre à la légère les envies de son adver­saire du jour : « C’est un grand joueur qui possède un coup droit incroyable. Il a eu sa part de grandes victoires dans le passé. Je ne vais donc pas cher­cher à voir plus loin que ce match‐là. » S’il se montre prudent pour le moment, il ne devra pas l’être une fois sur le court. Depuis Wimbledon, la réus­site est de son coté, et ce soir, il pour­rait en avoir besoin pour venir à bout du gaucher. Il sait qu’il peut de toute façon compter sur son service qui a fait des ravages cet été et une aisance retrouvée au filet. Le Roi Roger peut en plus de tout cela se souvenir qu’il n’a pas perdu face à un Espagnol en Grand Chelem depuis 2001 et une défaite contre Corretja. Hormis Nadal bien évidemment. 

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