AccueilUS OpenAh Monfils... glorieux vaincu !

Ah Monfils… glorieux vaincu !

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What a show ! Et quel dommage pour Gaël Monfils… Le Français s’in­cline face à John Isner, 7–5 6–2 4–6 7–6(4), au deuxième tour de l’US Open. Non sans avoir enflammé la foule par un spec­tacle de tous les instants !

« Monfils, Monfils ! » « Let’s go, Monfils ! » Scène surréa­liste sur le Louis Armstrong Stadium. Le public améri­cain se met à encou­rager Gaël à la fin du troi­sième set. Le Français affronte pour­tant le numéro un US, John Isner. Ils ne sont pas nombreux à pouvoir se mettre dans la poche un public. Sans aucun doute, la Monf’ fait partie de cette élite. « C’est un gars marrant, qu’on adore et très sympa à regarder jouer, quel que soit l’en­droit où il joue », tente d’ex­pli­quer Isner en confé­rence de presse. Non sans ajouter : « C’est sûr que c’est un peu déce­vant de voir mon public l’en­cou­rager… »

Heureusement pour Big John, cela n’a pas porté à consé­quences. L’Américain a plié, plié, plié… mais n’a pas rompu, malgré des douleurs à la cuisse droite. S’appuyant sur 23 aces, 70% de premières balles et 80% de points inscrits derrière, Isner a fait la diffé­rence à la régu­la­rité face à un Monfils de gala enchaî­nant passings impro­bables, retours de service éton­nants, plon­geons déses­pérés… Après avoir concédé le troi­sième set 6–4, John est allé faire un tour aux vestiaires. Officiellement, pour changer de tenue. Officieusement, pour se retrouver, pour se reconcentrer. 

La diffé­rence est peut‐être là. John Isner est 17ème joueur mondial, sort d’une finale à Cincinnati, où il a battu Gasquet, Raonic, Djokovic et Del Potro, et d’une autre à Washington. En termes de confiance, en termes de concen­tra­tion, cela en dit plutôt long. La diffé­rence est égale­ment physique… La Monf’ a vécu une grosse semaine, à Winston Salem, non sans se faire peur, avec cet abandon en finale. A l’heure de disputer ce tout dernier tie‐break, il n’a rien pu faire face aux coups de boutoirs améri­cains. « Dans le jeu décisif, j’ai très bien joué », confirme Isner. « J’ai frappé deux énormes services et j’ai joué les meilleurs coups droits que j’ai jamais joués cette nuit. » Il fallait les sortir ! 

Au final, c’est le joueur US qui se qualifie pour le troi­sième tour. Qui laisse des regrets à Monfils. Mais, qui sait, peut‐être aussi quelques espoirs…