Carlos Alcaraz est un joueur hors norme !
L’Espagnol de 19 ans l’a prouvé ce dimanche en décrochant son tout premier titre du Grand Chelem à l’US Open et en s’emparant par la même occasion de la place du numéro 1 mondial, devenant ainsi le plus jeune joueur à cette position dans l’histoire de l’ATP. Phénoménal.
Il faudrait beaucoup de mots et d’adjectifs pour décrire la performance de Carlos Alcaraz lors de cette édition 2022 de l’US Open et au cours de cette finale face à un Casper Ruud bien plus frais physiquement mais tout simplement moins audacieux.
Car c’est aussi et avant tout le sacre de l’audace que vient de nous offrir le prodige espagnol.
Logiquement fatigué après ses 13 heures passées sur le court lors de ses trois derniers duel face à Cilic, Sinner et Tiafoe, le protégé de Juan Carlos Ferrero est clairement entré sur le court Arthur Ashe avec un plan précis : écourter les échanges en se ruant notamment au filet. La preuve, il a exécuté pas moins de 43 montées au filet pour un taux de réussite qui en dit long sur son bagage technique (81%).
Dans un premier set remporté 6 jeux à 4 en sauvant notamment trois balles de break, Carlitos en a même réussi 9 sur 11. Le ton est donné, Alcaraz ne subira pas. Mais alors qu’il obtient une balle de break dans le cinquième jeu du deuxième set, sauvée par le Norvégien, il concède contre toute attente quatre jeux de rang et s’incline 6 jeux à 2.
Tout est à refaire pour l’Espagnol qui semble en plus de cela moins vif, moins explosif qu’à l’accoutumée. Le troisième set confirmera cette tendance, malgré son break d’entrée. Mais grâce à ce goût du combat et de l’effort, il parvient à sauver deux balles de sets à 5–6 et s’offre un tie‐break presque inespéré que Casper Ruud vendangera totalement (7 points à 1).
La messe est dite, Carlos Alcaraz est intouchable même lorsqu’il semble diminué ou en tout cas clairement fatigué.
Libéré par cette troisième manche glanée plus dans la tête qu’avec son tennis, il s’impose 6 jeux à 3 en se montrant intraitable sur sa mise en jeu et peut s’effondrer de bonheur sur le sol d’un court central en fusion.
Une victoire 6–4, 2–6, 7–6(1), 6–3, après 3h20 d’un duel acharné.
Vainqueur d’un Grand Chelem et numéro un mondial en même temps, il y a pire comme soirée…
Publié le lundi 12 septembre 2022 à 01:38