Belle entrée en matière du Suisse, qui a battu l’Argentin Maximo Gonzalez (6−3, 6–0, 6–3) pour son premier tour à l’US Open. Il sera opposé au Brésilien, issu des qualifications, Thiago Alvès.
Pete Sampras dit souvent que lorsqu’il était n°1, qu’il dominait le circuit, les gens étaient souvent contre lui, encourageaient ses adversaires. Mais une fois qu’il a subi quelques échecs, tout le monde s’est mis à ses côtés. Comment expliques‐tu cela ?
Federer : Pour honnête, je ne ressens pas les choses comme cela. Je n’ai jamais pensé que les encouragements allaient contre moi. Je pense que j’ai un bon crédit auprès de beaucoup de fans, partout dans le monde, et qu’ils ont toujours aimé me voir jouer. Je suis sûr que ça devait être pareil avec Pete. Peut‐être aussi que le fait que je parle plusieurs langues et que je suis « international » me procure un avantage. J’ai connu cela une ou deux fois, à l’Open d’Australie, où parfois les gens étaient surpris dès que je perdais un set. J’ai alors eu l’impression qu’ils encourageaient plus mes adversaires. Sinon, ça n’a jamais été dur pour moi.
Es‐tu heureux de ton match ?
Federer : Oui, je pense que c’était un bon match pour commencer. Je n’avais jamais vu jouer mon adversaire avant. C’est là que la partie peut devenir difficile. Sinon, j’ai bien servi et je pense que c’est très positif pour un premier tour. C’est un début satisfaisant.
Lundi soir a eu lieu la cérémonie des 40 ans de l’ère Open avec la présence des plus grands joueurs et joueuses ayant gagné à l’US Open. Et tu as reçu les meilleures acclamations du public. Qu’as tu ressenti à ce moment‐là ?
Federer : On ne sait jamais quel accueil du public on va avoir. En particulier la nuit dernière, à côté des grandes légendes du tennis, des champions et des personnes qui m’ont influencés. Recevoir un meilleur accueil qu’eux m’a mis un peu mal à l’aise. En même temps, c’est très agréable et j’ai beaucoup apprécié, d’autant que je ne suis pas Américain et qu’il y en avait quelques uns sur le court. Je pense que je suis très près dans le cœur des gens ici. J’ai eu la chance de beaucoup gagner, quatre fois l’US Open, et j’ai remporté beaucoup de tournois disputés aux USA. Je pense aussi aux matches joués ici, la finale contre Agassi par exemple. Je crois que les gens ont vu à quel point j’ai aimé le jeu et combien j’aime jouer ici, ce qui est peut‐être comme un retour sur investissement pour moi.
Publié le mercredi 27 août 2008 à 17:55