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Federer part en campagne

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Le tirage au sort constitue toujours un moment impor­tant d’un tournoi du Grand Chelem. Pour la presse, on ne vous cache pas que c’est aussi le vrai coup d’envoi de l’épreuve, le début des quali­fi­ca­tions formant le tour de chauffe. Il y a avant le tirage… et après. Avant, c’est le temps des spécu­la­tions sans matière, informes et infirmes. Après, c’est celui des spécu­la­tions concrètes et formées. Mais toujours aussi infirmes. Car les tirages au sort sont ainsi fait qu’ils remettent nos pronos­tics dans les mains du destin. Il s’agit de « sort » et rien n’est moins sûr que ce dernier. Néanmoins, c’est le jeu : envi­sa­geons dans le détail les possibles parcours de Roger Federer, Novak Djokovic et Andy Murray. On vous le dit, c’est du vent, qui porte espoirs et hypo­thèses, mais l’exer­cice est convenu et attendu.

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Une authen­tique légende face à un éternel espoir : c’est l’af­fiche du premier tour de l’US Open pour Roger Federer. Le Suisse affronte Donald Young, un adver­saire qu’il n’a jamais joué. Pas le genre de rencontres à faire trem­bler le numéro un mondial. Au deuxième tour, le tirage lui réserve un joueur issu des quali­fi­ca­tions. Ou l’Allemand Bjorn Phau. La parti­cu­la­rité de ce dernier ? Il a déjà battu Roger. Si, si ! C’était en 1999, à Washington. Face au jeune Fed de 18 ans, Phau s’était imposé 6–2 6–3. 13 années plus tard, il tentera d’éviter une fessée… Au troi­sième tour, Fernando Verdasco se profile. Il y a quelques saisons, on aurait peut‐être vu des mines inquiètes dans le clan Federer. Mais aujourd’hui… Nando est 26ème au clas­se­ment. Il n’a jamais battu Roger en quatre matches. Double quart de fina­liste à Flushing Meadows, il a, en 2012, prin­ci­pa­le­ment perfé sur terre. Le sérieux sera de rigueur – une bien bonne manière d’en­trer dans le tournoi. Mais pour les fans de sueurs froides, il faudra repasser.

En revanche, le huitième de finale de Roger Federer risque d’être inté­res­sant. Mardy Fish, devant son public, en quarts à Toronto et à Cincinnati – battu par Fed à cette dernière occa­sion -, en deuxième semaine du Grand Chelem améri­cain depuis 2008… Beau client. Ou Ivo Karlovic, bien loin de ses grandes heures, mais qui a disputé, face à Roger, plus de tie‐breaks qu’il n’ont joué de matches. Nikolay Davydenko est aussi là. De même que Gilles Simon. Evidemment, Fish consti­tue­rait l’obs­tacle le plus impor­tant ; quoi qu’il en soit – on l’a vu à Wimbledon -, Roger n’est pas à l’abri d’une décon­trac­tion coupable. A suivre.

En quarts de finale, le désert, n’en déplaise aux toua­regs Nicolas Almagro, Florian Mayer, Sam Querrey ou David Goffin. Un seul pour s’élever vrai­ment : Tomas Berdych. Un joueur dont, pour le coup, on n’uti­lise pas le talent et une unique perfor­mance pour justi­fier un danger de manière outran­cière. Non, le piège paraît réel : Tomas a déjà évincé Roger d’un tournoi non pas une, mais quatre fois, dont trois ces deux dernières années. Depuis 2009, en sept rencontres, il a gagné un certain nombre de sets face à l’ac­tuel numéro un mondial. Roger parti­rait grand favori d’une telle confron­ta­tion – Berdych a vécu un été délicat et n’a jamais passé les huitièmes de finale à l’US Open. Mais il marchera certai­ne­ment sur des oeufs.

En demi‐finale, on pour­rait retrouver l’un de nos plai­sirs clas­siques : le Federer‐Murray, qui a pris une dimen­sion nouvelle et supé­rieure depuis Wimbledon. La victoire de Roger en finale, ce jour‐là, que suivit celle d’Andy aux Jeux Olympiques : de quoi créer un terreau pour une riva­lité de qualité. D’ailleurs, au jeu des confron­ta­tions directes, rappe­lons que c’est l’Ecossais qui mène neuf victoires à huit. Ou comment brouiller les pistes, même si, en Grand Chelem, le ratio reste à trois‐zéro pour Mister Federer. Les enjeux sont de taille pour l’un comme pour l’autre. Enfin, plus pour l’autre. Une telle rencontre pour­rait consti­tuer l’un des sommets de cette quin­zaine. S’il arri­vait malheur à Murray avant cette échéance ? Peut‐être serait‐ce Jo‐Wilfried Tsonga qui profi­te­rait, pour notre plus grand plaisir. La Rédaction serait scot­chée à ses écrans… même si elle n’en­tre­tien­drait que de bien maigres espoirs.

Pour résumer, plus que les adver­saire poten­tiels de Roger Federer pris indi­vi­duel­le­ment, c’est l’en­chaî­ne­ment Fish‐Berdych‐Murray‐Djokovic qui peut faire peur aux fans. Le Suisse devra faire preuve de constance et d’une parfaite régu­la­rité sur le plan physique s’il est confronté à un tel scénario. En même temps, comme il le dit lui‐même, c’est pour ce type de rendez‐vous et de perfor­mances qu’il continue à jouer au tennis. Big Apple vous rend fou ; sa quin­zaine pour­rait bien être crazy…

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