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Gasquet au rendez‐vous

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Richard Gasquet a tenu son rang face à l’Américain Steve Johnson, 245e joueur mondial et invité dans le grand tableau de cet US Open. Le Tricolore s’im­pose en trois sets, 7–6[4] 6–2 6–3 en moins de deux heures de jeu. Le‐voilà qualifié pour les huitièmes de finale où un sacré défi l’at­tend face à David Ferrer.

Jérémy Chardy, Gilles Simon et Julien Benneteau éliminés au troi­sième tour, il ne restait qu’une seule chance d’avoir une présence fran­çaise en deuxième semaine de cet US Open. Cette chance, Richard Gasquet a su la saisir. Il est vrai que le Tricolore avait un adver­saire tout à fait à sa portée sur le papier avec Steve Johnson, classé au‐delà de la 200e place mondiale et tota­le­ment inex­pé­ri­menté à ce stade de la compé­ti­tion. Mais encore fallait‐il gagner ce match, un « match piège » comme l’avait lui‐même qualifié le Français.

Toujours très respec­tueux de ses adver­saires quels que soient leur clas­se­ment, le Français débute son match prudem­ment. Johnson, lui, est en feu. Son public aussi. Bondissant, l’Américain frappe sur tout ce qui bouge. Si les fautes sont foison à l’échange, au service en revanche, ça claque très bien. C’est d’ailleurs majo­ri­tai­re­ment grâce à ce coup que le pension­naire de la University of Southern California parvient à pousser Gasquet dans un tie‐break. Surmotivé, l’Américain réalisé une entame de jeu décisif abso­lu­ment parfaite. Mais à 4 points zéro contre lui, le Frenchy se réveille. Conscient du danger mais loin d’être affolé, Gasquet joue intel­li­gem­ment, axant son jeu sur les failles adverses, en l’oc­cur­rence le revers. Un point gratté par‐ci, une double faute récoltée par là et voilà le Français qui recolle à 4–4 puis l’emporte fina­le­ment 7–4 sur un retour gagnant de coup droit. Le plus dur est fait.

Le score avec lui, Richard Gasquet se relâche enfin. Steve Johnson lui, marque le coup tant physi­que­ment que menta­le­ment. La diffé­rence de niveau se fait alors rapi­de­ment sentir, notam­ment lorsque le Français aligne 12 points d’af­filée pour double‐breaker dans la seconde manche (7−6 5–2). La suite est une prome­nade de santé pour la tête de série numéro 13 qui enchaîne les points en profi­tant notam­ment des nombreuses approxi­ma­tions adverses. En moins de deux heures, l’af­faire est bouclée et Richard Gasquet se qualifie pour les huitièmes de finale de l’US Open, comme à l’Open d’Australie, Roland Garros et Wimbledon cette saison. Contrat rempli.

« Je n’étais pas du tout serein lorsque je me suis retrouvé mené 4 poins à zéro dans le tie‐break » avouait Gasquet à la sortie du court au micro d’Eurosport. « Il jouait très bien, je sentais que le public s’en­flam­mait. Je savais qu’il fallait à tout prix gagner ce jeu décisif. J’ai réussi quelques bons coups, j’ai été solide et fina­le­ment je le gagne. Et ça change tout. A partir de là, je joue beau­coup mieux, le bras passe plus faci­le­ment, la confiance est de mon côté et le public l’en­cou­rage un peu moins. »

En huitièmes de finale, Richard Gasquet a rendez‐vous avec David Ferrer, sa bête noire. Mais tant son niveau de jeu que son discours laissent espérer que le Français pourra faire mieux qu’en Australie, en début d’année (défaite 6–4 6–4 6–1 au 4e tour à Melbourne). « C’est vrai que Ferrer est un joueur diffi­cile, un des joueurs qui me posent le plus de problèmes. Mais même s’il joue bien, il y a quelque chose à faire contre lui. J’ai d’ailleurs vu que Hewitt lui avait posé des problèmes aujourd’hui. Je n’aurai rien à perdre et je vais essayer de gagner. Je ne veux pas faire comme la dernière fois en Australie où je n’avais pas fait un gros match. Il faudra trouver le bon tempo entre l’at­taque et la défense, bien servir, bien retourner. C’est sûr que ça sera mieux si c’est moi qui dicte le jeu et pas lui. » Très juste. Car cette capa­cité à prendre le jeu à son compte sera certai­ne­ment la clé de ce huitième de finale franco‐espagnol.

La raquette de Richard Gasquet, ici !