AccueilUS OpenGasquet en chef de file tricolore

Gasquet en chef de file tricolore

-

Cette première nuit fran­çaise fut hono­rable mais sans réelle surprise (hormis pour Kenny De Schepper). Le bilan est équi­libré : cinq Tricolores conti­nuent l’aven­ture à Flushing Meadows, cinq autres ont vu leur parcours s’ar­rêter dès le premier match. Faisons le point sur cette première journée marquée par un match nul France‐USA.

Tête d’af­fiche, tête de gondole et tête de série numéro huit, Richard Gasquet n’a pas manqué de bien lancer la quin­zaine hexa­go­nale. Celui qui est désor­mais le meilleur atout de la délé­ga­tion fran­çaise a passé sans encombres son premier match face au vétéran US Michael Russell, qui, cette année encore, n’at­teindra pas le deuxième tour après un neuvième échec chez lui. L’Américain a eu beau retarder l’échéance en sauvant 11 des 15 balles de break obte­nues contre lui, l’issue était presque inéluc­table. En quête d’un premier quart sur le circuit depuis Wimbledon 2007 après onze échecs en huitièmes, Gasquet a verrouillé une partie qui lui était promise. Solide en fond de court et effi­cace au filet (18÷25), le Bittérois n’a pas manqué de soigner sa première sortie à New York en compi­lant 40 coups gagnants pour 18 fautes directes (dont 7 doubles fautes). Dans une partie de tableau squattée par les Français, il affron­tera au tour suivant un Stéphane Robert réaliste.

Opposé au bizuth Albano Olivetti, un compa­gnon d’armes de la semaine de quali­fi­ca­tions, le tren­te­naire n’est pas passé à côté de l’oc­ca­sion de compléter ses deuxièmes tours en Grand Chelem. Le parcours est pour l’ins­tant le même qu’à Wimbledon pour le 150e mondial. Si Olivetti a aligné 18 aces (pour 8 doubles), Robert a fait parler l’ex­pé­rience avec 88% de points remportés derrière sa première balle. A 33 ans, Stéphane Robert souligne un peu plus un parcours atypique, fait d’ombre et de lumière. Son deuxième tour face à Gasquet lui permettra une nouvelle expo­si­tion, avant de conti­nuer de sillonner le circuit secon­daire en quête d’une sconde jeunesse. La jeunesse, Olivetti l’a pour lui. Finalement, c’est un échec au goût de victoire après une bles­sure au coude qui l’a privée des cinq premiers mois de la saison. Des occa­sions, le 302e mondial en aura encore et encore…

Rufin et De Schepper, destins croisés

Également sorti des qualifs, Florent Serra n’a pas eu la chance de Roland‐Garros 2012, quand il avait béné­ficié de l’abandon de Feliciano Lopez au premier tour, après avoir déjà bataillé pour inté­grer le tableau prin­cipal. Cette fois, l’Espagnol a été solide sur le plan physique en dérou­lant après la perte du premier set. S’il n’a plus passé un tour sur le circuit depuis le tournoi de Washington en juillet 2012, Serra a remporté un set face à un Top 30 pour la première fois depuis deux ans et demi (c’était au premier tour à Brisbane en janvier 2011 face à Marcos Baghdatis pour une défaite en trois sets). Autre point positif, le 206e mondial confirme sa perf’ de l’an passé par un copier‐coller en 2013. De bon augure pour la suite de la carrière de l’an­cien 36e joueur mondial ? Pourquoi pas.

Enfin, Guillaume Rufin et Kenny De Schepper avaient tous deux un match abor­dable à jouer. Pour Guillaume Rufin, l’af­fiche était même ultra équi­li­brée face à Jan‐Lennard Struff, né comme lui en 1990, comme lui dans le Top 100 et comme lui sur la pente ascen­dante. Et cela s’est vérifié sur le court au bout d’un match joué en cinq sets. Plus expé­ri­menté à ce niveau, Rufin a réussi à stopper au bout du suspense la remontée de l’Allemand. Grâce à cette victoire, le 91e mondial atteint pour la troi­sième fois de la saison un deuxième tour en Grand Chelem. Un cap est passé. Pourra‐t‐il être repoussé au prochain tour face à Dmitry Tursunov ? De son côté, Kenny De Schepper réalise égale­ment sa plus belle saison sur le circuit. Huitième de fina­liste à Wimbledon, le Bordelais n’a cepen­dant pas pu confirmer face au modeste Américain Bradley Klahn, titu­laire d’une wild‐card. Au bout d’un match où il aura commis 63 fautes directes (!), c’est forcé­ment une décep­tion pour le 69e mondial. Et une contre‐performance… la seule de la nuit côté français.

Les Bleues à l’équilibre

Chez les Françaises, la « logique » a été on ne peut mieux respectée. Malgré quelques frayeurs (physiques ?) au cours d’une deuxième manche ratée – 23 fautes directes, pour 41 durant l’en­semble du match – Kristina Mladenovic s’est sortie du piège dressé par Anabel Medina Garrigues. La 36e mondiale aura fina­le­ment montré un visage conqué­rant et plein d’ab­né­ga­tion : 49 coups gagnants, dont 20 dans le troi­sième set, et 8/8 au filet dans cette dernière manche. Elle met égale­ment fin à une série de trois tour­nois sans victoire et conti­nuera la défense de son troi­sième tour face à Jamie Hampton, tête de série numéro 23. Autre victoire bleue, celle de Caroline Garcia face à l’Américaine Shelby Rogers, 132e mondiale, malgré un manque évident de réalisme sur les balles de breaks (3÷16). Sans coup férir, la 75e à la WTA s’offre un deuxième tour pour la troi­sième fois consé­cu­tive en Grand Chelem. Elle aussi va devoir se surpasser au prochain tour puis­qu’elle affronte Laura Robson, tête de série numéro 30.

Elles, n’ont pas réalisé d’ex­ploits ; Virginie Razzano et Mathilde Johansson n’ont rien pu faire durant un premier tour qui s’an­non­çait compli­quée. La première avait pour­tant réalisé un excellent début de tournée nord‐américaine en attei­gnant les demi‐finales à Carlsbad avec des victoires sur Kuznetsova, Suarez Navarro et Kvitova à la clé. Mais la suite fut beau­coup plus compli­quée… jusqu’à hier, où Razzano n’a tenu qu’un set avant de laisser filer Anastasia Pavlyuchenkova au tour suivant. La marche était égale­ment trop haute pour Johansson, étrillée par Bethanie Mattek‐Sands en moins d’une heure. A signaler tout de même que la Française d’ori­gine suédoise effec­tuait son retour sur le circuit depuis son quart de finale perdu sur la terre battue de Bastad. La 123e mondiale échoue cepen­dant pour la cinquième fois au premier tour à Flushing Meadows. Ces deux Françaises élimi­nées, elles ne sont plus que trois, avec Alizé Cornet, dans le tableau féminin.

Les résul­tats des Français

Richard Gasquet [8] bat Michael Russell (USA) : 6–3 6–4 6–2
Bradley Klahn (USA) bat Kenny De Schepper : 6–7 (5) 6–2 7–6 (0) 7–6 (4)
Feliciano Lopez (ESP) [23] bat Florent Serra : 6–7 (4) 6–2 6–3 6–3
Stéphane Robert bat Albano Olivetti : 6–3 6–3 6–4
Guillaume Rufin bat Jan‐Lennard Struff (GER) : 7–6 (4) 6–3 2–6 2–6 6–1

Les résul­tats des Françaises

Kristina Mladenovic bat Anabel Medina Garrigues (ESP) : 6–1 1–6 6–1
Bethanie Mattek‐Sands (USA) bat Mathilde Johansson : 6–3 6–1
Caroline Garcia bat Shelby Rogers (USA) : 6–3 6–2
Anastasia Pavlyuchenkova (RUS) [32] bat Virginie Razzano : 7–5 6–0

La raquette de Richard Gasquet, ici !
La raquette de Mathilde Johansson, ici !