Le scénario était presque écrit à l’avance tant l’écart de niveau entre les deux joueurs est conséquent.
Sans jamais trembler et au terme d’une finale insipide et à sens unique, Jannik Sinner a remporté le deuxième titre du Grand Chelem de sa carrière après une victoire sèche et autoritaire face à Taylor Fritz en finale de l’US open : 6–3, 6–4, 7–5, en 2h15.
Déjà vainqueur lors du toss, l’Italien choisissait alors de mettre la pression sur le local en décidant de relancer. Un choix payant puisqu’il prenait d’emblée le service de son adversaire, logiquement tendu pour sa première finale dans cette catégorie de tournoi. Et malgré un débreak à l’orgueil lors du quatrième jeu de cette première manche (2−2), Sinner remportait quatre des cinq jeux suivants. 6–3, circulez, il n’y a rien à voir.
Après quatre breaks dans le premier set, le deuxième se montrait beaucoup plus serré jusqu’au fameux 10e jeu où le numéro 1 mondial, qui menait alors 5 jeux à 4, saisissait sa chance comme un grand et menait alors deux manches à rien. Presque sans forcer.
De nouveau breaké lors du septième jeu, l’Américain, vexé, se décidait enfin à lâcher ses coups jusqu’à servir pour le gain de ce troisième set. Mais son adversaire, impassible et intraitable dans les moments importants, ne commettait plus aucune faute et faisait une nouvelle fois craquer le 11e joueur mondial, trop tendre pour un match d’une telle envergure.
Sur un ultime break, son sixième de la rencontre, Jannik Sinner remportait son premier US Open ainsi que le deuxième titre du Grand Chelem de sa carrière et de sa saison.
Au coeur d’une affaire embrassante mêlant contrôles antidopages positifs et secret des instances en début de tournoi, le numéro 1 mondial a répondu de la meilleure des manières et surtout à sa manière : froidement et implacablement.
Publié le dimanche 8 septembre 2024 à 22:34