Lors du premier set de sa demi‐finale perdue face à Rafael Nadal (7–6(6), 6–4, 6–1), Matteo Berrettini a employé une tactique intéressante. L’Italien a distillé sept amorties, dont six gagnantes, en réponse au placement très lointain du Majorquin. Si ce dernier n’est habituellement pas gêné par une telle stratégie, du fait de la rapidité de son déplacement et de la qualité de son petit jeu, il a cette fois‐ci souvent été pris à revers. Une efficacité qui s’explique par l’exécution quasi parfaite des amorties tentées par le 24e joueur mondial.
Opposé à Daniil Medvedev en finale à New York, le numéro 2 à l’ATP semble à l’abris d’une telle menace. D’une part, le Moscovite frappe moins fort que Matteo Berrettini, et repoussera donc probablement moins le Taureau de Manacor loin de sa ligne. D’autre part, il affiche une moindre habileté dans le petit jeu, lui qui n’a distillé et raté qu’une seule amortie lors de son dernier match face à Grigor Dimitrov. Contre Stan Wawrinka en quarts de finale, le Russe en a tentées cinq en deux heures et demie de jeu (3 réussies). Il devra donc probablement trouver la solution ailleurs…
Publié le samedi 7 septembre 2019 à 20:46