A la veille de débuter son US Open, Andy Murray s’est longuement confié à la presse. Le numéro 4 mondial se dit « particulièrement confiant » après sa victoire aux Jeux Olympiques. En grande forme physique, il se sent capable d’un grand tournoi, malgré une préparation assez laborieuse. Interview.
Pensez‐vous que votre finale à Wimbledon et votre titre aux JO vous ont déchargé du fardeau qui pesait sur vous ?
Je ne sais pas. Gagner les Jeux, c’était la plus grande victoire de ma carrière, c’est sûr. Ca veut dire beaucoup pour moi. La finale de Wimbledon, c’était la première fois que je la jouais. J’étais content de mon niveau sur cette finale même si la défaite était bien sûr décevante, très dure à encaisser. En tout cas, au jour d’aujourd’hui, j’ai confiance en moi et mes capacités. Et c’est ce qui compte.
Donc vous êtes plus confiant que jamais à l’entame de ce Grand Chelem ?
On me demande ça avant chaque Grand Chelem. On ne sait jamais ce qui va se passer lorsqu’on sera sur le court. Mais je me suis bien préparé. Je me suis entraîné très dur ces 5–6 derniers jours. Je suis fin prêt.
D’habitude vous arrivez ici avec de très bons résultats acquis au Canada et à Cincinnati. Pas cette année. Quel effet cela peut‐il avoir ?
Honnêtement, je ne pense pas que ça aura beaucoup d’importance. En allant à Toronto et Cincinnati, je ne m’étais pas encore entraîné sur dur. Après Toronto, j’ai dû prendre quelques jours de repos, ce qui n’était pas une si mauvaise chose en fait. Et puis vous savez, j’ai joué mon meilleur tennis en Australie par le passé, alors que je n’avais pas joué beaucoup de matches avant le tournoi. Tant que je me suis bien entraîné avant le tournoi, ça va, puisque c’est ça qui me donne le plus confiance. Je suis arrivé à Wimbledon cette année en ayant perdu au premier tour du Queen’s, ce qu’on pouvait qualifier « d’horrible préparation ». Mais Wimbledon s’est bien passé. Il n’y a donc aucune raison pour que ce scénario ne se répète pas ici.
Comment va votre genou (Ndlr, celui qui l’avait contraint à l’abandon à Toronto) ?
Ca va. Ca allait déjà beaucoup mieux à Cincinnati. […] Je n’ai eu aucun problème avec lors de ma semaine d’entrainement.
L’US Open est un tournoi qui peut‐être vraiment épuisant. Comment faites‐vous pour garder votre concentration tout au long de la compétition ?
C’est très différent des autres Grands Chelems. Il faut choisir un hotel plus calme que d’habitude et faire attention de ne pas passer trop de temps au stade parce que c’est très bruyant et très animé, particulièrement la première semaine. Il faut quitter le stade le plus vite possible après les matches et bien se reposer à l’abri de l’agitation le soir.
Qu’est‐ce que ça fait de ne pas avoir Rafa Nadal ici ?
Il manque au tennis, c’est sûr. Mais je pense que le tournoi sera quand même bien. Le tennis est en très grande forme en ce moment, même si c’est vrai qu’il va manquer à ce tournoi parce qu’il apporte quelque chose de différent de beaucoup de joueurs, en termes de caractère, de personnalité et d’attitude sur le court. L’énergie qu’il a sur le terrain est incroyable. Il va vraiment, vraiment manquer au tennis pendant son absence.
Vous êtes dans la partie de tableau de Federer et pourrez donc l’affronter en demi‐finale, même s’il y a beaucoup de chemin à parcourir d’ici là. Qu’est‐ce que cela change pour vous ?
Cela ne fait aucune différence, vraiment. C’est comme dans les autres Grands Chelems pour moi. Ces dernières années, j’étais soit dans la partie de tableau de Rafa, soit dans celle de Roger. L’année dernière, c’était soit Rafa, soit Novak. En Australie cette année, j’étais dans la partie de tableau de Novak et la différence était vraiment faible pour moi.
Le livre « Grand Chelem, mon amour » est disponible. Retrouvez les 40 matches de légendes de la décennie 2001–2011. Un livre de la rédaction de GrandChelem/Welovetennis.
Publié le dimanche 26 août 2012 à 21:06