Andy Roddick va mettre un terme à sa carrière à l’issue de cet US Open. Connu pour son énorme service et ses grandes qualités de « matcheur », l’Américain était aussi réputé pour ses conférences de presse. Loin des réponses stéréotypées qu’utilisent 90% des autres acteurs du circuit, A‑Rod cherchait toujours le mot juste, entre franchise et humour. Le meilleur exemple reste ce véritable show produit par l’Américain juste après sa défaite en demi‐finale de l’Open d’Australie 2007. Alors qu’il pointe à la 7e place mondiale, Roddick vient de se faire découper en moins d’une heure et demi par Roger Federer, 6–4 6–0 6–2. Plutôt que de s’apitoyer sur son sort, le Texan préfère aborder le sujet avec humour. Prêts ? Action !
Pour les non‐anglophones, trouvez ci‐dessous la traduction de l’interview :
Journaliste : Aviez‐vous déjà affronté quelqu’un qui jouait si bien auparavant ?
Roddick : « Il a bien joué. Bon, il a fait quelques fautes mais il a clairement réussi quelques grands coups ce soir.
Comment avez‐vous vécu ce difficile moment ?
C’était frustrant. C’était misérable. Ça craint. C’était terrible. A part ça, c’était sympa !
Qu’est‐ce que vous a dit Jimmy Connors (son coach) après le match ?
Il m’a donné une bière.
Parlez nous de ce moment, à 4–4, où vous vous faites breaker. Parce qu’avant cet instant, vous étiez bien dans le match, au contact !
Ensuite je me suis fait breaker 3 fois, puis encore deux fois dans le troisième set. C’était juste 26 minutes plus tard. C’est ce que vous avez vu aussi ?
Quelles sont les chances de Gonzalez ou Haas en finale ?
Elles sont minces.
Vous aviez dit que l’écart entre vous et Roger ne s’était pas accru. Le pensez‐vous toujours ?
Honnêtement, c’est comme ça que je voyais les choses. Je ne vais pas m’apitoyer sur mon sort, ça n’arrivera pas. Je vais continuer à me battre, à bosser. Je vais affronter cette défaite comme un homme. Il m’a surclassé, il a bien mieux joué que moi. Il mérite tous les éloges qu’il reçoit, pas seulement pour son niveau de jeu mais aussi pour son attitude sur le court. Je vais me lever demain matin et regarder vers l’avant.
Que vous a dit Jimmy Connors ? Aviez‐vous parlé d’un changement de stratégie dans le cas où Roger serait largement devant au score ? Par exemple, ralentir un peu le jeu ?
Il peut y avoir plein de discussions tactiques. Mais non quand vous êtes mené 6–4 6–2 2–0. On n’en avait pas vraiment parlé. Oops.
Votre prestation ici est meilleure que sur le court.
Oh merde. S’il y avait un classement pour les conférences de presse, je n’aurais pas à m’inquiéter sur ma capacité à rester dans le Top 5. En tout cas je l’espère !
Est‐ce que vous arrivez à trouver le sommeil après une défaite pareille ?
Ca dépend de la quantité d’alcool que je vais boire ce soir.
Combien auriez‐vous été prêt à payer pour ne pas venir à cette conférence de presse ?
C’est la meilleure question qu’on m’ait jamais posée. Bon, je ne peux pas vraiment dire une somme parce que j’aurais pris une amende de 20 000 dollars si je n’étais pas venu. Donc il aurait fallu que ce soit moins que ça non ? Si on est logique ? Mais de toute façon ce n’est pas une question d’argent. Je n’allais pas partir en courant et refuser d’affronter ça, mon père ne m’a pas élevé comme cela. »
The end !
En bonus, les highlights de ce match :
Publié le vendredi 31 août 2012 à 14:18