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Quelle bataille !

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Rafael Nadal a beau­coup souf­fert face à un très bon Sam Querrey pour se quali­fier pour les quart de finale de l’US Open, après 3h12 de jeu (6−2, 5–7, 7–6[2], 6–3). Il affron­tera Mardy Fish.

Il en était conscient samedi, le n°1 mondial, à l’idée de rencon­trer Sam Querrey : « C’est un excellent joueur, qui sert très bien et qui joue très bien au filet. Ce sera un match très dur pour moi. je devrais jouer mon meilleur tennis pour l’emporter ». Le Majorquin avait presque raison sur toute la ligne, même s’il n’a pas joué son meilleur tennis ce soir. La faute à un Sam Querrey de gala, l’in­sou­ciance de ses 20 ans et le souffle du public dans le dos.

Il y a beau­coup de choses à dire après cette victoire de Rafael Nadal. Le match d’abord. Si l’Espagnol a logi­que­ment remporté la première manche, il s’est heurté au réveil de son adver­saire dans le deuxième set. L’Américain a joué son jeu, plutôt bien d’ailleurs, même s’il a commis beau­coup de fautes directes, ce qui fut aussi le cas de Nadal (50 contre 41, au total). Mené 5–3, Querrey a alors livré quelques jeux de grande classe, et empoché deux fois le service de Rafa pour s’im­poser dans la seconde manche. 

Et re‐belote dans le troi­sième set, où, breaké d’en­trée, l’Américain est revenu à 4–4, inquié­tant réel­le­ment le n°1 mondial à de nombreuses reprises, sans succès. Nadal sortait toujours le point juste au moment critique, et le jeu décisif tourna en sa faveur (7−2). Mais Querrey était loin d’aban­donner. De nouveau mené dans la quatrième manche, le géant Sam a encore sorti un jeu de folie (presque 16 minutes !!) sur le service de Rafa, à 4–2. Mais à l’image de la rencontre, l’Américain ne parvint pas à concré­tiser 6 balles de débreak consé­cu­tives, alors que la première balle de jeu fut la bonne pour Nadal.

Les statis­tiques du match sont d’ailleurs très parlantes : 612 balles de break conver­ties pour le n°1 mondial, contre 416 à Sam Querrey. ce dernier avait pour­tant tout mis en oeuvre pour battre l’Espagnol : Ne pas trop s’en­liser dans de longs échanges, qui tour­naient quasi‐systématiquement à l’avan­tage de Nadal, varier le jeu, et atta­quer rapi­de­ment pour conclure. 

On a d’ailleurs hâte d’en­tendre les impres­sions mêmes de Rafael Nadal, lors de sa confé­rence de presse d’après match, pour qu’il nous dise réel­le­ment de quelle galère il s’est sorti aujourd’hui. Mais à voir sa joie et son cri de rage sur sa balle de match victo­rieuse, on peut imaginer son soulagement.

Il sera opposé au prochain tour à Mardy Fish, très impres­sion­nant depuis le début de cet US Open, et dont les chances sont réelles face à ce Nadal‐là. Mais atten­tion, Rafael Nadal réalise rare­ment deux matches « moyens » d’af­filée, et il n’est jamais aussi bon que dans la difficulté. 

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