Comment passer à côté de l’immense performance de Frances Tiafoe qui s’est offert, devant son public, Rafael Nadal pour la toute première fois de sa carrière à 24 ans ? Impossible d’autant que l’histoire de ce fils d’immigré de Sierra Leone n’est pas commune dans un sport comme le tennis.
En conférence de presse, celui qui disputera le tout premier quart de finale en Grand Chelem de sa carrière face à Andrey Rublev, a tenu à revenir sur son parcours atypique.
« Je suis un fils d’immigrés. Mes parents sont nés et ont grandi en Sierra Leone. Ils sont arrivés aux États‐Unis à la fin des années 80 ou au début des années 90. Ils se sont rencontrés ici et ont eu mon frère jumeau et moi. Mon père était agent d’entretien, ma mère infirmière, elle avait deux boulots et travaillait la nuit. Pour nous, le tennis, c’était un moyen de sortir du quartier. Ce n’était pas censé devenir ça. Mon père se disait que ça serait cool que le tennis nous permette d’obtenir une bourse universitaire. On n’avait pas les moyens d’aller à l’université donc on a utilisé le tennis. Et puis on a commencé à voir Serena et Venus (Williams) disputer des finales de Grand Chelem. Je me disais : ‘ce serait cool de jouer à Wimbledon, de jouer sur le Arthur‐Ashe’. J’avais une passion énorme pour ce sport. Le fait qu’ils m’aient vu battre Rafa Nadal… Je ne peux pas imaginer ce qu’il se passait dans leur tête. Ils s’en souviendront toute leur vie. »
Publié le mardi 6 septembre 2022 à 16:42