Alors que ce duel tant attendu entre Sefanos Tsitsipas et le jeune Carlos Alcaraz aurait normalement dû être prévu en session de nuit, les organisateurs ont décidé de le programmer plus tôt, pour notre plus grand bonheur à nous, Français.
Si l’on s’attendait à un match compliqué pour le Grec, ce fut encore plus dur que cela.
Bousculé, martelé d’entrée par la pépite de 18 ans, Tsitsipas semble sonné par la violence des coups assenés et ne peut que s’incliner après un premier set qui va donner le ton pour les quatre suivants.
Mais loin de s’affoler, le 3e joueur mondial, qui commence petit à petit à prendre la mesure de la lourdeur de la balle de son adversaire, remporte le deuxième set et mène même jusqu’à 5–2, 40–15, sur son service dans le troisième (!) avant de voir revenir l’Espagnol comme une fusée à 5–5. Le tie‐break ne fera que confirmer la tendance de cette fin de manche.
Carlos Alcaraz, 18 ans, mène deux sets à un, sur le plus grand court du monde, pour son tout premier US Open face au 3e joueur mondial. Il faut pendre plusieurs secondes pour réellement digérer le sens de cette phrase.
Très, voire trop, souvent comparé à Rafael Nadal, à tort ou à raison, son mental, sa détermination et sa manière de ne jamais rien lâcher rappelle énormément le Majorquin.
Logiquement rincé par ce scénario de dingue, le 55e mondial flanche et encaisse un sévère 6 jeux à 0.
Mais comme dit précédemment, rien n’atteint ou presque le jeune homme qui repart au combat comme si de rien n’était. Tel un guerrier.
À l’issue d’une cinquième manche parfaitement équilibrée, c’est un nouveau jeu décisif qui se profile pour le plus grand bonheur du public américain qui est en train de tomber amoureux de ce magnifique talent.
Sur un nuage, Alcaraz parvient à résister à la solidité et l’expérience du Grec et s’offre la plus belle victoire de sa très jeune et surement future très longue carrière après un sublime match : 6–3, 4–6, 7–6(2), 0–6, 7–6(5), en 4h10 de jeu.
Si Rafael Nadal était devant sa télévision ce vendredi soir, il a surement dû apprécier le spectacle et se dire dans un coin de sa tête que la relève avait de l’allure.
Publié le samedi 4 septembre 2021 à 01:00