Voici le premier extrait de notre entretien avec Gilles Simon qui devait être publié dans notre numéro 76 de We Love Tennis Mag. Les réponses de Gilles nous permettront d’ouvrir le débat avec nos intervenants durant cette semaine.
Gilles, il n’y aurait pas chez toi une petite obsession autour de Roger Federer ?
Pas du tout, mon propos n’est pas d’attaquer Roger Federer. Il est évident que c’est un joueur fantastique. Ce que j’attaque c’est ce que son parcours et son jeu impliquent dans notre idée du tennis et de la performance. En fait, j’ai toujours eu l’impression qu’il n’y a qu’une bonne façon de bien jouer au tennis, et cette manière, c’est celle de Roger Federer.
Pourtant, aujourd’hui, sur les courts on voit plus des joueurs qui imitent Rafael Nadal que Roger Federer ?
Peut‐être, mais dans les faits, quand on parle de tennis, on revient toujours à Roger Federer. C’est cette idée lancinante que j’ai toujours entendue. C’est comme une petite voix qui trotte dans la tête selon laquelle dans les moments importants, il faudrait toujours prendre le jeu à son compte compte, attaquer, que ce serait la seule façon d’y arriver.
Tu as vécu cela dans ta carrière ?
Tout au long de ma formation et de ma carrière pour faire court et simple.
Dans ton livre, tu expliques aussi que les médias sont pas bons, qu’ils ne comprennent pas le tennis ? Alors où est‐ce que l’on comprend vraiment le tennis ?
Je dirais en Espagne car là bas on parle de zone, de tactique. On ne se focalise pas uniquement sur le fameux beau jeu. C’est aussi le cas en Serbie, Croatie où avec peu de moyens ces pays parviennent toujours à sortir des joueurs incroyables.
Publié le lundi 14 décembre 2020 à 10:44