Il est difficile de tracer une route dans un tournoi du Grand Chelem quand on perd des « plumes » à chaque tour. Marion Bartoli en a fait l’amère expérience. Elle s’incline en trois manches (6−4, 6–7 (4), 6–1) face à une Sabine Lisicki, plus fraîche et plus puissante.
D’entrée de match, l’Allemande prend les devants en breakant alors que Marion semble avoir du mal à prendre la température du central. Du coup, Lisicki mène le bal en s’appuyant sur sa première balle mais aussi sur une « belle main » en réalisant d’innombrables amorties. En face, Marion ne trouve jamais la juste distance, le bon tempo, et peine à déborder son adversaire.
Du coup malgré des jeux serrés, c’est l’Allemande qui reste en tête. Mieux elle mène un set et 5 à 4, et sert pour le match après 1 heure et 45 minutes de lutte. Quelques instants plus tard après trois balles de matchs ratées dont une qui finalement ne restera pas dans les annales, Sabine Lisicki est contrainte d’aller jouer un tie‐break.
En face, Marion continue à serrer les poings, et les dents. Elle met les « gaz », y voit un signe et finalement s’impose 7 points à 4 sans compter ses forces. Cette débauche d’énergie se paye alors cash dès l’entame du 3ème set alors que paradoxalement l’Allemande garde un moral d’acier. 1–0 puis 3–0 puis 5–1, Marion semble plus que marquée physiquement et ne parvient plus à répondre aux assauts de l’Allemande.
Elle s’incline donc avec les honneurs après un mois jonché de sacrés exploits. Le rêve en « gazon » continue pour Sabine Lisicki qui rallume la flamme du flambeau germanique souvent porté par le passé par la géniale Steffi Graf.
Publié le mardi 28 juin 2011 à 17:07