Interrogé sur les circonstances de sa victoire face à Jannik Sinner en quarts de finale de Wimbledon, Daniil Medvedev, battu dans le premier set alors qu’il méritait de gagner et inversement dans la troisième manche, a parfaitement résumé la beauté et la cruauté de ce sport qui rend parfois dingue.
« Pour moi, c’est le tennis à l’état pur. J’ai l’impression que j’aurais dû gagner le premier set ou que j’aurais pu le gagner, même si ce n’est pas le bon mot parce que je l’ai perdu. J’aurais pu gagner, c’est sûr. Encore une fois, si je servais un ace à 6–5, si je servais plus près de la ligne. Même le coup droit, je l’avais, mais j’ai essayé de le faire. Au troisième set, je me souviens très bien du passing que j’ai frappé. C’était un coup facile. Il est resté dans le filet. Je me suis dit que j’allais avoir des problèmes puis Jannik a raté. D’accord, on recommence. On essaie. C’est ça le tennis. À l’Open d’Australie, en finale, je crois que dans le quatrième set j’avais eu une balle de break. Si je ne me trompe pas, il avait fait un ace. S’il avait fait une double‐faute, peut‐être que j’aurais gagné l’Open d’Australie. On ne sait jamais. C’est pour cela que les gens aiment le tennis. C’est pour cela que les gens deviennent fous en regardant le tennis. C’est la raison pour laquelle nous, joueurs de tennis, devenons parfois fous en jouant au tennis. »
Publié le mercredi 10 juillet 2024 à 18:18