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Djokovic, le gazon est son jardin

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Expulsé d’Australie, éliminé en quarts de finale de Roland‐Garros, Novak Djokovic remet les pendules à l’heure dans son jardin, le Centre Court de Wimbledon, où il s’im­pose en finale contre Nick Kyrgios ce dimanche après‐midi. Fabuleux.

Si Nick Kyrgios est surpris en train de bailler dans le couloir avant d’en­trer sur le mythique Centre Court, il démarre parfai­te­ment sa première finale de Grand Chelem, en totale décon­trac­tion. En face, Novak Djokovic semble au contraire tendu, comme lors de ses matchs précé­dents contre Jannik Sinner et Cameron Norrie. Il commence d’ailleurs le match par une double faute, avant d’en commettre une nouvelle quelques jeux plus tard, avec pour consé­quence directe un break de Kyrgios. 

Ce dernier déroule avec son service abso­lu­ment dévas­ta­teur. Il remporte 16 points de suite sur ses mises en jeu, ose comme d’ha­bi­tude un service à la cuillère et un tweener. Il gêne Nole avec ses varia­tions et fait logi­que­ment la course en tête. 

C’est presque un clas­sique. Djokovic ne s’af­fole abso­lu­ment pas. Les échanges s’al­longent, il s’ajuste. Au moindre relâ­che­ment de Kyrgios, qui enchaîne quelques fautes directes, Nole en profite en brea­kant blanc lors du quatrième jeu du deuxième set. Le Serbe se fait peur en sauvant quatre balles de debreak mais conclut fina­le­ment et revient à hauteur de Nick. 

Le match devient très indécis. Les deux hommes restent solides sur leur mise en jeu mais Djokovic se montre plus dange­reux. Il va profiter de la frus­tra­tion d’un Kyrgios au meilleur des moments, alors qu’il menait pour­tant 40–0 à 4–4. Ce dernier, qui s’est déjà plaint d’une spec­ta­trice appa­rem­ment ivre, se déchaîne alors sur son team.

Même énervé, Kyrgios se ressaisit et se rassure avec son service. Personne ne se démarque et il fallait bien qu’il y ait un tie‐break entre ces deux cham­pions. D’un calme olym­pien tout le long du match, Djokovic, en patron, se montre alors le plus solide. Évidemment.

Djokovic triomphe, 4–6, 6–3, 6–4, 7–6(3), en 3h03 de jeu. Il remporte à 35 ans un 4e titre de suite sur le gazon londo­nien, son 7e au total, égalant Pete Sampras, et un 21e sacre en Grand Chelem. Il double ainsi Roger Federer dans le domaine et revient à une unité seule­ment de Rafael Nadal.