Novak Djokovic a bataillé face à Radek Stepanek, à Wimbledon. Le Serbe s’en sort, malgré quelques grossières erreurs, mis à mal par un Radek intelligent, 6–4 6–3 6–7(5) 7–6(5).
Une balle de match à l’image de la rencontre… Djokovic tente un passing de revers impossible, la balle meurt sur la ligne. Stepanek demande le challenge. Tombe à genoux, et prie. Le ciel ne l’aidera pas, l’arbitre et le hawk‐eye non plus : jeu, set et match Djokovic 6–4 6–3 6–7(5) 7–6(5). La fin est triste pour le Tchèque, mais l’accolade est belle entre deux joueurs qui ont livré un très beau duel sur le Central ce mercredi.
Un duel, car Stepanek, 35 ans bien tapés, ne s’est pas présenté en victime expiatoire face au numéro deux mondial. Dominé pendant deux sets, il a parfaitement redressé la barre dans les deux suivants, se ruant au filet dès qu’il en avait l’occasion – pas moins de 74 fois -, avec une réussite néanmoins mitigée, et serrant la vis au service. Djokovic a, de son côté, soufflé le chaud et le froid. Parfois très convaincant, il présente un ratio de 54 points gagnants, dont 18 aces, pour 24 fautes directes. Parfois très fébrile, dans certains moments importants, commettant quelques grossières erreurs. La fin de match en témoigne : il mène 5–2 dans le tie‐break, mais laisse son adversaire revenir au bénéfice d’une ou deux belles fautes en coup droit. Des fautes en coup droit, il en a commis d’ailleurs 19 au cours de cette rencontre… Heureusement pour lui, Stepanek n’a pas converti une seule de ses cinq balles de break. Or, le break, sur gazon, c’est comme l’eau de votre thé, n’est‐ce pas.
Direction Gilles Simon, désormais, pour Nole. On voit mal le Français l’inquiéter, même si Djokovic n’a pas encore dissipé toutes les incertitudes. Il faudra être solide, passer sa première, être efficace derrière, comme ce fut le cas dans les deux premiers sets aujourd’hui. Et éviter de s’engager dans des rallyes exigeants, comme c’est souvent le cas face à Gilou, pour ne pas s’user trop tôt physiquement. Car, le physique, pour Djoko, c’est le nerf de la guerre en ce moment.
Publié le mercredi 25 juin 2014 à 20:43