Pour son premier vrai match test depuis son arrivée à Wimbledon, Roger Federer a fait respecter son rang et son statut face au local Cameron Norrie au troisième tour.
Tout le monde ou presque attendait ce match du Suisse après un premier tour difficile et chanceux et un deuxième mieux géré mais face à un Gasquet pas à son meilleur niveau. Cameron Norrie, auteur d’une magnifique saison, avait tout pour embêter l’homme aux huit Wimbledon. Gaucher, Britannique et en pleine confiance, il n’a finalement pas su gérer cet évènement face à un Federer beaucoup plus tranchant qu’en début de semaine.
Breaké blanc dans le sixième jeu du premier set, Cameron ne reverra plus Roger. Malgré une belle réaction d’orgueil dans la deuxième manche où il se procure deux balles de break, joliment sauvées par le Suisse, il concède une nouvelle fois son service dans le jeu suivant. Sévère mais presque logique tant Federer maitrise à merveille ces moments chauds. 6–4, 6–4.
Après un troisième beaucoup plus serré où Norrie joue clairement son va‐tout, ce dernier finit par offrir trois balles de break dans le onzième jeu synonyme de trois balles de match. Mais, remarquablement sauvées, et contre toute attente, le 34e mondial vient subtiliser une manche qui semblait déjà acquise au Bâlois. 7–5 Norrie.
Véritable monstre physique, comme l’a déclaré son coach, Norrie peut‐il renverser le Maestro en le faisant craquer physiquement en cinq manches ?
Le public, partagé entre le local et le chouchou suisse, donne de la voix pour ce scénario mais ‘Rog’ n’est pas tombé de la dernière pluie et insiste sur chaque engagement de Norrie en variant énormément et en utilisant son coup droit qui fonctionne beaucoup mieux en ce samedi 3 juillet.
À l’expérience et aussi grâce à son talent, Roger Federer se qualifie pour les huitièmes de finale à Londres (6−4, 6–4, 5–7, 6–4 en 2h35 de jeu) et rejoint l’Italien Lorenzo Sonego pour une place en quarts de finale. Tout cela à bientôt 40 ans. Sacré Roger.
Publié le samedi 3 juillet 2021 à 18:55