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Garcia, c’est vaillant…

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… mais pas suffisant !

Caroline Garcia s’est bien battue, mais s’est inévi­ta­ble­ment inclinée face à Serena Williams, à Wimbledon. Une défaite 6–3 6–2 en 1h07, qui permet à la numéro un mondiale de se quali­fier pour le troi­sième tour. Elle y affron­tera Kimiko Date‐Krumm

Et non, Garcia n’est pas Zorro. Opposée à Serena Williams, Caroline n’a pas réussi à faire vaciller la justi­cière améri­caine. Ce n’est pas faute d’avoir essayé, pour­tant, avec un certain courage et une belle volonté. Mais la numéro un mondiale est déci­dé­ment trop forte. Lorsque celle‐ci choisit d’ac­cé­lérer, elles sont bien peu sur le circuit à pouvoir dégainer aussi vite. Caroline en sera peut‐être dans quelques années, qui sait. Pour le moment, elle est encore un peu fraîche à ce niveau.

Un peu fraîche, quand Serena, elle, n’a jamais été aussi sûre de ses forces. Dans ses forces, il y a service et il y a puis­sance. Ce service a fait la diffé­rence dans les deux manches. Avec 79% de premières balles, Williams n’a perdu que trois points sur sa mise en jeu au premier set. Forcément, ça n’aide pas son adver­saire à la breaker… Dans le deuxième, elle a continué sur le même rythme avec un pour­cen­tage de premiers services un peu moindre, mais une effi­ca­cité toujours aussi opti­male – cinq points perdus dans ce secteur du jeu. De quoi oublier de très ponc­tuelles approxi­ma­tions – nulle n’est parfaite !

Les belles promesses de Caroline Garcia

Quant à la puis­sance, elle est évidente. Même si elle pousse parfois Serena à commettre de bêtes fautes, elle donne surtout l’im­pres­sion que l’Américaine peut perforer n’im­porte quelle défense quand elle est en confiance. Ses statis­tiques en témoignent : 30 points gagnants pour neuf fautes directes… Pourtant, dans le jeu, dès lors que l’échange s’en­ga­geait, Caroline Garcia n’a pas lésiné sur les efforts. Un coup à droite, un coup à gauche, une amortie, une montée au filet… Sa pres­ta­tion est loin d’être ridi­cule ; cinq « errors » pour 15 « winners » : il y a pire ratio pour une défaite, non ?

Une défaite 6–3 6–2, en 1h07, dont elle peut sortir la tête haute. La Française a fait son match et montré que sa récente entrée dans le top 100 n’était pas due hasard, lors même qu’elle avait, un temps, plafonné autour de la 150ème place. Les espoirs sont là, d’au­tant que sa pres­ta­tion au premier tour, face à Jie Zheng, la qualité de son coup droit et celle de son service permettent un peu d’op­ti­misme. Avec quelques progrès, cela pour­rait devenir parti­cu­liè­re­ment inté­res­sant… Quant à Serena Williams, elle est plus que jamais favo­rite de ce tournoi de Wimbledon. Une 33ème victoire consé­cu­tive cette saison. 

Avant une 34ème contre Kimiko Date‐Krumm pour une place en huitième ?