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Haas, la résurrection

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Dites‐le vous bien, Tommy Haas est de retour ! L’Allemand se qualifie pour sa quatrième demi‐finale de Grand Chelem en carrière, sa première à Wimbledon. Il élimine un Novak Djokovic moins perfor­mant, tout simple­ment, 7–5 7–6 4–6 6–3 et s’oc­troie l’in­signe honneur de défier le Maître, Roger Federer, pour une place en finale.

Haas s’est montré solide dans tous les compar­ti­ments du jeu, tant en service, avec 72% de points gagnés, qu’en retour, avec trois breaks réalisés aux meilleurs des moments. Si les statis­tiques sont serrées, avec près de 50 points gagnants de part et d’autres et moins de fautes directes pour Novak Djokovic, force est de constater que l’Allemand a écoeuré le numéro quatre mondial sur certaines phases de jeu, le faisant peu à peu sortir de son match, le rési­gnant à la défaite. Grosses premières balles, services‐volées, smashes… La recette germa­nique a fonc­tionné et redonne un peu de relief au jeu sur gazon. 

La renais­sance d’un éternel espoir

Pour Djokovic, auteur, malgré tout, d’un bon match et de quelques passings surpre­nants, cette élimi­na­tion est une décep­tion avant d’être une surprise. On sentait le Serbe dans une forme rela­tive depuis sa demi‐finale perdue contre Nadal, à Madrid. Il n’a fait, cette semaine, que confirmer ses maux. Pour Tommy Haas, c’est une résur­rec­tion après des années de galères et de bles­sures, tant physiques que psycho­lo­giques : décès de son père, bles­sures à l’épaule… L’éternel espoir du tennis alle­mand montre enfin ses qualités et ses capa­cités entre­vues à l’aube des années 2000. A cette époque, rappe­lons qu’il avait atteint la deuxième place mondiale et les demi‐finales à l’Open d’Australie (en 1999 et en 2000). 

Une marche très haute

La tâche risque d’être extrê­me­ment diffi­cile en demi‐finale, puis­qu’il y retrou­vera Roger Federer. Une ques­tion se pose : la victoire à l’ar­ra­chée du Suisse sur Tommy Haas, à Roland Garros, constituera‐t‐elle un facteur de confiance pour ce dernier, sachant désor­mais qu’il est capable d’in­quiéter le numéro deux mondial ? Ou sera‐t‐elle une force psycho­lo­gique pour Federer qui aura montré là toute sa hargne et sa combat­ti­vité ? A vos pronostics !