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La chasse aux têtes est ouverte !

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Wimbledon, c’est dans quatre jours. L’occasion pour la rédac­tion de vous faire part de nos pronos­tics quant aux fauteurs de trouble. Comme chaque année, le gazon risque de nous procurer de belles surprises, avec des joueurs qui ne profitent pas du statut de tête de série, mais qui pour­ront très bien embêter celles‐ci. Voici donc notre top 5 des joueurs qu’il faudrait mieux éviter !

1. Ernests Gulbis (LET/38)

Comment parler d’outsider sans évoquer le cas Gulbis. Le Letton, 138ème au clas­se­ment ATP en début de saison, pointe désor­mais à la 38ème place. Auteur de plusieurs perfor­mances de grande classe cette année face à Rafael Nadal à Indian Wells et Rome, il a poussé le Majorquin dans ses derniers retran­che­ments. Il a égale­ment épaté la galerie face à Gaël Monfils à Roland Garros dans un match splen­dide. Depuis qu’il a décidé de prendre le tennis au sérieux, il s’impose comme un client sérieux pour quiconque croise sa route. Et ce n’est pas Tomas Berdych, éliminé au premier tour l’année dernière par Ernests en trois sets, qui va nous contre­dire ! Encore incons­tant, il reste néan­moins en nette progres­sion, et son talent fait la diffé­rence. Cependant depuis son quart de finale Porte d’Auteuil en 2008, ses perfor­mances en Grand Chelem restent très déce­vantes. Pas grand amateur du gazon, il possède pour­tant un jeu qui peut poser problème. Un service puis­sant et des frappes de balles longue et à plat qui peuvent en gêner plus d’un. Il reste, à nos yeux, le prin­cipal danger pour les têtes de série qui pour­raient bien se casser les dents face à la fougue du jeune Letton.

2. Lleyton Hewitt (AUS/70)

Hewitt c’est un peu comme le dicton « c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes ». Inusable, inoxy­dable, l’ex numéro un mondial, pointe désor­mais à la 70ème place du clas­se­ment. Il n’en reste pas moins un véri­table poison. Ses « come on ! » légen­daires ont déjà fait s’enflammer le Court Central en 2002 face à David Nalbandian. Cinq fois quart de fina­liste à Londres, il pour­rait bien en faire suer plus d’un cette année encore. Même lorsque son clas­se­ment laisse à désirer, il répond toujours présent. En atteste son Wimbledon 2009, où il pointe à la 56ème place. Il domine Del Potro, arrive à remonter un handicap de deux sets face à Stepanek pour fina­le­ment s’in­cliner face à Andy Roddick en quart de finale lors de l’ul­time manche. Seul bémol, son âge (32 ans) et une légère tendance à flan­cher physi­que­ment. Mais le mental reste intact. Il l’a prouvé la semaine dernière au Queen’s. Demi‐finaliste, Dimitrov, Querrey et Del Potro en ont fait les frais. Un régal. Le Fighting Spirit de l’Australien pour­rait bien, une fois de plus, faire plier les plus grands…

3. Florian Mayer (ALL/33)

Double quart de fina­liste à Wimbledon, l’Allemand ne fait pas beau­coup parler de lui. Trop souvent dans l’ombre de ses compa­triotes, Tommy Haas ou Phillipp Kohlschreiber, il n’en reste pas moins un joueur de gazon aguerri. L’année dernière, il aura fallu qu’il croise la route de Novak Djokovic pour stopper son parcours. 33ème mondial, il loupe le coche pour les têtes de séries, et pour­rait bien en faire tomber, des têtes ! Pas très en jambes à Halle la semaine dernière, il a buté sur un Richard Gasquet intrai­table, qui a donc pris sa revanche – après son énième élimi­na­tion en huitième de finale – à Wimbledon l’an passé. Un gars costaud, à suivre de très près !

4. Xavier Malisse (BEL/60)

Xavier Malisse, X‑man, c’est peu le genre de joueur dont on a l’impression qu’il a toujours existé sur le circuit. Eternellement dans le ventre mou – avec pour meilleur clas­se­ment une 19ème place en 2002 – il n’en reste pas moins le genre de joueur à pouvoir créer la surprise à tout moment. Et à plus forte raison sur gazon ! En témoigne sa superbe demi‐finale à Wimbledon en 2002. A cette époque, c’était Yevgeny Kafelnikov qui en avait fait les frais. Plus récem­ment encore, il reste sur deux huitièmes de finale consé­cu­tifs. Pur produit de l’ancienne école, il a même réussi à accro­cher le Maître incon­testé des lieux à deux reprises. J’ai nommé le grand Roger Federer. Les deux rencontres ont abouti à une victoire du Maestro, mais Le Suisse lui a toujours concédé au moins un set. Cette année au Queen’s, il a malheu­reu­se­ment croisé la route de Juan Martin del Potro. Défait, mais pas ridi­cule car il lui a pris une manche. Bref Malisse peut se révéler un vrai poison sur gazon. Les têtes de séries sont préve­nues, il ne vient pas pour faire de la figuration.

5. Yen Hsun Lu (TPE/74)

Le Taiwanais est un peu notre candidat bonus. Méconnu du grand public, il n’en reste pas moins un joueur plutôt perfor­mant sur gazon. Malheureusement pour lui, il n’a toujours pas joué sur la verdure cette année. Il a pour­tant un fait d’arme à son actif, en la présence d’un quart de finale chez Sa Majesté en 2010. Cette année, il s’était payé le luxe de sortir le fina­liste de l’année précé­dente en huitièmes : Andy Roddick. Un match au scénario épique qui a vu Lu sortir vain­queur au bout du suspens contre l’un des meilleurs serveurs de l’époque, 4–6 7–6(3) 7–6(4) 6–7(5) 9–7. Il reste néan­moins notre pronostic le plus aléa­toire tant sa constance à Wimbledon reste à prouver. Hormis ce quart de finale, seul un troi­sième tour perdu contre Mickaël Llodra ressort de ses perfor­mances passées. Mais on ne doute pas que sa défaite du premier tour face à l’étoile montante du tennis améri­cain, Ryan Harrison, l’année dernière, l’a passa­ble­ment vexé et qu’il aura à cœur de rééditer sa perfor­mance de 2010.

Et les autres…

Malheureusement l’espace nous manque pour parler des autres gars dange­reux. On pour­rait bien évidem­ment aborder le cas Rosol, auteur d’un match dantesque l’année passée pour sortir Rafa Nadal au second tour. Ou bien Bernard Tomic qui semble reprendre du poil de la bête avec l’arrivée de la saison verte. Mickaël Llodra, pur produit du tennis sur gazon. Un service léché, une volée solide et une capa­cité à se projeter vers le filet presque incon­trô­lable. Pour rester dans le clan trico­lore, on pour­rait égale­ment parler de Nicolas Mahut, le maudit. Pour l’Histoire, rappe­lons le score de ce match – perdu – tout simple­ment incroyable face à John Isner 6–4 3–6 6–7(7) 7–6(3) 70–68. Avec Mahut sur gazon, on peut s’attendre à tout. Pour finir, Feliciano Lopez, le plus Britannique des Espagnols, qui préfère la verdure à l’ocre – impen­sable ! -. Tout ça pour dire que Wimbledon, ça commence bientôt, et que l’on peut s’attendre à pas mal de surprises… Faites vos jeux !