Andy Murray est le dernier qualifié pour les demi‐finales de Wimbledon. C’est aussi celui qui a eu le plus de mal à passer son quart de finale face à un Verdasco très accrocheur. Le Britannique s’en sort finalement en cinq manches, 4–6 3–6 6–1 6–4 7–5 en 3h30 de jeu. Il défiera Jerzy Janowicz pour une place en finale..
C’était le quart de finale le plus déséquilibré sur le papier. Andy Murray, favori du tournoi avec Novak Djokovic, affrontait Fernando Verdasco, qu’on n’attendait pas à ce stade du tournoi. Et pourtant, cette rencontre a été la plus accrochée et la plus indécise des quatre du jour. L’Espagnol a donné du fil à retordre à l’enfant du pays, rappelant de mauvais souvenirs a ses supporters.
Tout commence par une première manche très serrée. Les deux joueurs s’observent, et leurs fautes régulières dessinent une partie en dents de scie. Murray reste le plus dangereux sur le service de son adversaire, mais ne parvient pas à breaker. Il finit même par céder en fin de set et voit l’Espagnol empocher la première manche 6–4, sans vraiment plus le mériter que lui. Le second set est tout aussi étriqué. Verdasco n’est pas décidé à relâcher la cadence ; il parvient encore une fois à se sortir de son bras de fer avec le Britannique. On pense même retrouver le Verdasco de Melbourne en 2009, au service de feu, au coup droit lumineux. 6–3 pour l’Espagnol, deux sets à rien. Elle est là, la sensation ! Andy Murray joue certes face à son public, mais se trouve dos au mur. Le troisième acte est digne d’un match du premier tour pour l’Ecossais. Le petit coup d’accélérateur aura suffi face à la décontraction d’un joueur qui mène largement au score. Le réel tournant du match ? Ce quatrième set. On retrouve un Fernando Verdasco précis et efficace. Son coup droit fait mal à Murray, si mal que l’Espagnol se procure quatre occasions de prendre le service de son adversaire. En somme, quatre occasions de gagner la rencontre… Aucune ne sera convertie. Murray défend trop bien. Ce n’est pas lui qui fait le jeu, mais sa défense et les prises de risque – un peu trop nombreuses, parfois déraisonnées – de son adversaire jouent en sa faveur. La suite est telle que l’on pouvait l’imaginer. Après être revenu à deux manches partout, il était difficile d’imaginer une défaite d’Andy Murray. Cela n’a pas été le cas, mais Fernando aura eu le mérite de se battre jusqu’au bout. Il tient la baraque jusqu’à 5–5, avant de la voir s’écrouler. Murray s’impose en 3h30, 4–6 3–6 6–1 6–4 7–5 et retrouvera Jerzy Janowicz en demi‐finale. L’ami Fer affiche un sourire rassurant au filet, mais on ne peut s’empêcher de se lamenter pour lui, qui a pris toutes les initiatives du monde et qui, sur un gazon rapide, aurait plié l’affaire beaucoup plus tôt face à cet Andy‐là, emprunté, inhibé…
Et ce prochain adversaire risque d’être moins coriace. C’est sûrement la meilleur opération que réalise Murray, avec ce tirage. Si Janowicz mérite amplement sa place dans le dernier carré, il semble être le moins armé des trois autres demi finalistes pour stopper Andy Murray dans sa lancée, sa mission désormais. il est probable que ce Wimbledon 2013, avec toutes ses surprises, se dirige vers une finale peu surprenante. Quoique… Compte tenu du déroulement étonnant du tournoi, une finale Djokovic‐Murray… ne serait‐elle finalement pas une réelle surprise ?
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Publié le jeudi 4 juillet 2013 à 00:00