Le bandage aperçu sur les abdominaux de Nadal lors de son deuxième tour face à Berankis n’avait décidément rien d’anodin, mais Rafael Nadal reste ce qu’il est : une légende du tennis et du sport en général et surtout un formidable combattant.
Malgré un bon début de match face à Taylor Fritz, ce mercredi en quarts de finale de Wimbledon, avec un break d’entrée, l’Espagnol a ensuite concédé cinq jeux de rang à 3–1 avec notamment de grosses difficultés au service.
Obligé de demander un traitement médical après le septième jeu du deuxième set, l’Espagnol, revenu sur le court en marchant et avec le visage fermé, a contre toute attente remporté cette manche, bien aidé par un Américain totalement à côté de ses pompes.
Incité par son clan et notamment par son père à jeter l’éponge, Nadal, guerrier dans l’âme, n’a jamais renoncé, et on le comprend. Outre le fait qu’il est animé par un esprit de résilience depuis le début de sa carrière, Rafa a aussi et surtout senti l’odeur du sang face à un adversaire prenable malgré les circonstances.
Battu dans le troisième set et au bord de l’élimination dans le quatrième, malgré un break d’avance jusqu’à 4–3, l’Espagnol, increvable, a encore trouvé les ressources pour s’offrir une cinquième manche assez inimaginable. Le faible niveau de son adversaire n’étant évidemment pas étranger à ce scénario.
Et c’est après un cinquième set particulièrement serré et enfin digne d’un niveau d’un quart de finale de Grand Chelem que Rafael Nadal finit par s’imposer au super tie‐break, malgré de vraies difficultés à servir : 3–6, 7–5, 3–6, 7–5, 7–6(4), après 4h15 d’un match très décousu.
Opposé à Nick Kyrgios pour un magnifique duel sur le papier en demi‐finales, Nadal devra trouver un magicien pour être à 100% d’ici vendredi.
Publié le mercredi 6 juillet 2022 à 20:31