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On the road to Wimbledon (2÷2)

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Roland Garros est encore dans toutes les têtes, et pour­tant les joueurs se tournent déjà vers Wimbledon. À mi‐chemin des prépa­ra­tifs pour le grand raout londo­nien, la rédac­tion vous propose une revue d’ef­fec­tifs. Des favo­rites aux outsi­ders, en passant par les Françaises, qui faudra‐t‐il surveiller ? Nous avons eu les hommes lundi, place aux femmes ce mardi !

Une semaine sans cadors mais pas sans relief

Deux tour­nois avaient lieu la semaine passée sur le circuit WTA : s’Hertogenbosch comme les hommes, et Nottingham. De ces deux épreuves, peu de conclu­sions sont à tirer tant les meilleures joueuses mondiales avaient décidé de se reposer pour cette semaine suivant Roland Garros. La meilleure joueuse de la semaine étant Belinda Bencic, seule Top 15 du clas­se­ment présente. Cependant, les passionnés auront noté le retour de Caroline Wozniacki aux Pays‐Bas, blessée depuis le tournoi de Miami, et qui a pu rega­gner un match pour se redonner de la confiance. D’autres se souvien­dront du bon parcours de Kristina Mladenovic à Den Bosch (voir plus bas), ou de la confir­ma­tion Karolina Pliskova, tête de série numéro 1 et lauréate en Angleterre. À moins que le vent de fraî­cheur Coco Vandeweighe ne fasse encore tourner des têtes. l’Américaine vient de remporter son deuxième titre sur le gazon hollan­dais, et fera sûre­ment peur à plus d’une à Wimbledon, où elle sort d’un quart de finale lors de la dernière édition.

Un nouveau venu et un classique

La petite nouveauté de la semaine se passe en Espagne. Oui oui, c’est sur gazon et c’est en Espagne que ça se passe. Et pas n’im­porte où, sur l’île d’un certain Rafael Nadal, à Majorque ! L’initiative, qui a pour but de devenir le « Wimbledon de la Méditerranée » comme l’a dit le direc­teur du tournoi Edwin Weindorfer, a de quoi plaire et devrait donner des idées à la France, qui n’a plus vrai­ment la main verte. En tout cas le tournoi insu­laire a de beaux atouts, avec comme tête d’af­fiche prin­ci­pale la nouvelle coque­luche du tennis ibère, Garbiñe Muguruza, récente vain­queure à Roland Garros. Mais aussi Jelena Jankovic, Ana Ivanovic, Kiki Mladenovic, Caroline Garcia ou Eugénie Bouchard. Du beau monde donc pour une première édition. Plus proche du prochain Grand Chelem de l’année, le tournoi de Birmingham s’an­nonce aussi passion­nant. Avec Agnieszka Radwanska et Angélique Kerber, numéro 3 et 4 mondiales, en plus des Belinda Bencic, Petra Kvitova ou Carla Suarez Navarro, l’évé­ne­ment des Midlands de l’Ouest a tout pour donner du grand tennis, même après l’abandon de Simona Halep. Et en savoir un peu plus sur l’état de forme des meilleures, cette fois ci.

Serena Williams, jamais deux sans trois ?

L’Américaine doit commencer à trouver le temps long, à une enca­blure de la marque record de Steffi Graff et ses 22 tour­nois du Grand Chelem. Le jackpot calen­daire lui est passé sous le nez à l’US Open dernier, quand elle a perdu à la surprise géné­rale face à Roberta Vinci en demi‐finale alors qu’elle s’était imposée dans les trois précé­dents Majeurs de l’année. À l’aune de cette saison 2016, l’ob­jectif restait inchangé pour Serena Williams : devenir numé­ri­que­ment la plus grande cham­pionne de son sport, et dépasser l’Allemande sur les tablettes de l’Histoire. Las, ses deux premières tenta­tives de l’année se sont soldées de la même manière : par une défaite, en finale, face à deux filles au palmarès blanc dans cette caté­gorie. Angélique Kerber a su retourner la situa­tion à l’Open d’Australie, Garbiñe Muguruza n’a elle pas laissé revenir son adver­saire à Roland Garros. À chaque fois, la numéro un mondiale a paru empruntée, presque gauche, n’of­frant pas comme à son habi­tude le récital de puis­sance qu’elle impose à ses concur­rentes. Il n’en fallait pas plus pour que les spécu­la­tions les plus folles n’éclosent. Serena Williams est‐elle sur le déclin ? Aurait‐elle la main qui tremble, au moment de passer le cap ? De déclin, il ne peut encore être ques­tion, tant l’Américaine a démontré de fois pendant sa carrière qu’elle pouvait revenir plus forte après une période compli­quée. Et si être numéro un mondiale et fina­liste des deux derniers tour­nois du Grand Chelem est assi­milé à une période compli­quée, c’est encore la preuve que la cham­pionne n’est pas morte. Quant à une éven­tuelle trem­blote, le Grand Chelem qu’elle a le plus remporté – 6 titres en simple, 5 en double avec Vénus, 1 en double mixte avec Max Mirnyi – devrait nous en dire un peu plus long.

Les Françaises, plutôt deux joueuses qu’une ?

Difficile d’ima­giner un scénario à la Marion Bartoli 2013 cette année à Wimbledon. Les Françaises, absentes du Top 20, ne semblent pas avoir les armes pour aller au bout de cette édition du Majeur londo­nien, autant le dire d’en­trée. Du moins en simple. Car Caroline Garcia et Kristina Mladenovic, récem­ment titrées à Roland Garros en double dames, peuvent à nouveau avoir des envies de trophée partagé en Angleterre, à quelques semaines des Jeux Olympiques. Les deux joueuses ont égale­ment montré une bonne forme en simple, et notam­ment depuis Strasbourg en mai. Caroline Garcia, titrée en Alsace, a les armes pour briller sur gazon. Le tirage au sort sera déter­mi­nant pour la joueuse de 22 ans, pour l’ins­tant non tête de série puisque 39e au clas­se­ment WTA. « Kiki » Mladenovic, récente fina­liste à ‘s‑Hertogenbosch, a calé ce mardi pour son entrée en lice à Majorque. Mais une défaite face à Sabine Lisicki, fina­liste de Wimbledon en 2013, n’est pas un revers dont il faut avoir honte. Le temps que cela laisse à la 29e joueuse mondiale pour récu­pérer avant Wimbledon pour­rait même être béné­fique, et pour­quoi pas lui permettre de viser mieux qu’un troi­sième tour, stade qu’elle n’a réussi à atteindre que l’an dernier après trois échecs d’en­trée. Caroline Garcia, elle, avait atteint ce tour l’année précé­dente. Une présence en deuxième semaine, pour l’une comme pour l’autre, serait une première, et confir­me­rait les progrès récem­ment montrés.

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