Enorme sensation à Wimbledon ! Rafael Nadal se fait sortir dès le deuxième tour par un Lukas Rosol impressionnant. Le Tchèque réalise le match de sa carrière pour écarter Nadal, en cinq manches, 6–7(9), 6–4, 6–4, 2–6, 6–4, au bout d’une partie forte en rebondissements. La pause due au déploiement du toit a tué Rafa qui revenait bien dans la rencontre. Incroyable soirée !
Incroyable mais vrai ! Lukas Rosol, 100ème au classement, élimine Rafael Nadal dès le deuxième tour, à Wimbledon ! Scénario superbe, tension, énervement, des services surpuissants, une interruption, un début en extérieur avant de finir en indoor… bref, cinq sets de folie ! Avec, à la clé, LA sensation de de cette première semaine du côté de Londres. Nadal n’a jamais trouvé le moyen de contrer un Rosol parfait de bout en bout. Ce dernier s’impose sur le score de, 6–7(9), 6–4, 6–4, 2–6, 6–4, en un peu plus de trois heures de jeu.
Face à Bellucci, Nadal avait déjà peiné. Cette fois ci, il a galéré, mais comme l’adversaire n’a pas lâché le morceau, Rafa a cédé. Incapable de trouver la solution face à cet immense serveur et ce coup droit dévastateur. Rosol trouve avec le gazon la surface parfaite pour développer son jeu. Pourtant, on pense que le numéro deux mondial fait le plus dur en se sortant d’un set accroché, au bout du Tie Break, remporté 11 points à neuf. Mais il n’en est rien. Rosol reste dans le match et ne désarme pas. Au contraire. Les gros services continuent de tomber et, malgré sa grande taille, le Tchèque assure dans l’échange. C’est d’ailleurs lui qui contrôle les débats du fond du court. De l’autre côté, Rafa accumule un nombre improbable de fautes en coup droit. Son coup de prédilection qui flanche, c’est tout l’équilibre espagnol qui s’écroule. Pendant le deuxième et le troisième round, le Majorquin subit le jeu. Son engagement se montre beaucoup moins solide que celui de son bourreau. Conséquence, les balles de break s’enchaînent contre Nadal. A chaque fois, Rosol s’engouffre dans la brèche et c’est lui qui mène 2 sets à 1. Le pire, c’est qu’on ne sent pas le finaliste de l’an dernier capable de renverser la tendance. Son attitude fait craindre le pire et étonne lorsqu’il joue du coude avec son adversaire au changement de côté. Nadal, grand prince d’habitude, perd les pédales !
La tempête se calme. Dès l’entame du quatrième set, Rafa retrouve la rage. Les « vamos » retentissent quand le Majorquin breake rapidement Rosol. Enfin ! Chose qui n’était plus arrivée depuis le premier set ! Le plus dur est fait et le retournement de situation est lancé. On sait que l’Espagnol s’est déjà sorti de pareilles situations dans le passé, sur ce gazon londonien. Il remet ça pour mener 4–2, puis conclure finalement 6–2. Désormais, c’est lui qui reprend le contrôle de l’échange. Et c’est la première fois que Lukas semble dépassé. Ca sent la correction de Majorque dans le set décisif. Mais le destin en décide autrement. A deux manches partout, le court n’est plus assez éclairé par la lumière du jour. Le match doit s’arrêter. Pour reprendre demain ? Et bien non car, à la surprise générale, les officiels décident de couvrir le court avec le toit et d’éclairer le Center pour la fin d’une partie atypique en night session, version indoor. A Wimbledon, c’est du jamais vu ! Quand la nuit tombe la partie se termine le lendemain… généralement.
Mais aujourd’hui, rien ne se passe comme prévu ! Break de trente minutes histoire de mettre le toit en place. Les joueurs rentrent au vestiaire en attendant. L’attente fatale pour Nadal qui, à son retour sur le terrain, se fait breaker d’entrée. L’Espagnol, complètement stoppé dans sa mission escalade du mont Rosol, s’est refroidi. Quand au Tchèque, il a réchauffé le coup droit. Le service du Majorquin vole en éclat. Derrière, Lukas se montre impressionnant de solidité sur sa mise en jeu pour conserver son avance. Les points faciles pleuvent derrière la première balle ‑83% des points remportés sur la totalité du match dans cette situation de jeu‐ et jamais le natif de Brno ne semble craquer dans la tête. Serein, il avance vers la lumière. La lumière d’un exploit retentissent. Si au début, des signes nous y faisaient penser, on ne voulait pas y croire. Mais si, le Tchèque réalise un énième service gagnant et s’envole vers un troisième tour, à Wimbledon. La cinquième victoire de sa carrière dans un tournoi du Grand Chelem. Jamais le massif Tchèque ne se sera senti aussi léger sur un terrain de tennis. Cette victoire fera date et dégage un peu plus une partie de tableau qui va réserver son lot de surprises et nous annoncer de jolis destins en prime. Sacrée soirée !
Publié le jeudi 28 juin 2012 à 23:08