Lorsque Wimbledon a décidé d’exclure les joueurs russes et biélorusses, qui aurait pu croire qu’une joueuse née à Moscou remporterait le tournoi le samedi 9 juillet ? Elena Rybakina, naturalisée Kazakh en 2018, l’a fait en battant Ons Jabeur en finale alors qu’elle était menée un set à zéro.
Les deux joueuses étaient novices à ce stade de la compétition mais Jabeur, extrêmement concentrée, en mission même, rentrait parfaitement dans sa finale. Ses variations gênaient comme prévu Rybakina, extrêmement tendue, qui multipliait les fautes grossières notamment au moment de se faire double breaker et de perdre la première manche 6–3.
Dès le début de deuxième set, Rybakina se détendait, prenait confiance. Elle faisait très mal à Jabeur désormais avec sa puissance. Toujours impassible, elle s’était habituée à la balle atypique de son adversaire.
Elle prenait totalement les commandes et ne les lâcherait plus. Elle montait au filet avec plus ou moins de réussite mais Jabeur n’avait plus du tout les réponses, malgré sa palette de coups unique sur le circuit féminin.
Elena Rybakina, impériale dans les moments importants, s’envolait. Elle s’imposait 3–6, 6–2, 6–2, en 1h51. A 23 ans, elle devient la première Kazakhaque de l’histoire à remporter un titre du Grand Chelem. En tout simplicité, sans grande émotion. Peut‐être qu’elle ne réalise pas encore.
Publié le samedi 9 juillet 2022 à 16:57